
Artère emblématique de la vieille ville, la rue Saint-Charles Ouest est l’épicentre du cool pour les Longueuillois de 7 à 77 ans désirant passer du temps correct et amusant sans avoir à traverser le pont. Tour d’horizon fragmentaire du meilleur et du pire.
1957
305 rue Saint-Charles Ouest
Situés côte à côte (et détenus par le même propriétaire), le Bugalow et le 1957 sont les deux bars de prédilection de Saint-Charles Ouest, suivis de TRÈS PRÈS par le douteux bistro du Vieux-Longueuil. On a toutefois une petite préférence pour le 1957, ne serait-ce que pour le design un peu plus charmant de sa terrasse.

Rolland
170 rue Saint-Charles Ouest
En matière de pâtisserie, peu d’autres établissements longueuillois savent tirer leur épingle du jeu comme le fait si majestueusement le Rolland. Ouverte depuis 1955 rue Saint-Charles, la pâtisserie familiale concocte de délicieux gâteaux, entremets, tartes, viennoiseries et sandwich. Fans d’éclairs, vous serez également servis.

Orange métallique
247 rue Saint-Charles Ouest
Même s’il fermera officiellement ses portes à la fin juin, ce magasin de cadeaux reste un incontournable pour tous les fans de Tintin. Avec ses figurines de collection et ses albums antiques, dont certains s’estiment à plus de 1000$, Orange métallique est la boutique canadienne la plus spécialisée dans l’œuvre d’Hergé. On pourra toutefois avoir accès à ces objets et antiquités au Centre Veronneau puisqu’une partie de la boutique y déménagera.

Péché matinal
337 rue Saint-Charles Ouest
Le Péché matinal, c’est le repaire de tous les amateurs de brunch gastronomique sur la Rive-Sud. Très populaire, le resto mise sur une ambiance chaleureuse, un décor lumineux (une place sur la magnifique terrasse vous en convaincra) et des classiques revisités avec soin, comme le pain brioché aux pommes raisin et cannelle, la cassolette à la saucisse fumée à l’érable et le grilled cheese au jambon braisé 14h.
Autres arrêts incontournables
L’Gros Luxe (217 rue Saint-Charles Ouest) : la chaîne connaît un succès fou dans le Vieux-Longueuil grâce à ses plats bon marché et son design pinterest d’inspiration baroque.
Giovanni (129 rue Saint-Charles Ouest) : barbier italien reconnu.
Madame Thai (361 rue Saint-Charles Ouest) : bistro asiatique offrant des dumplings, des soupes tom kha et du curry rouge lait de coco.
St. Mark (356 rue Saint-Charles Ouest) : solide place de burgers.
Silva (177 rue Saint-Charles Ouest) : grillades portugaises appréciables.
Trebbiano (135 rue Saint-Charles Ouest) : «cuisine italienne authentique» qui fait dans les classiques, notamment le linguine gigi, la pizza del orto et le risotto aux fruits de mer.
Barachico (341 rue Saint-Charles Ouest) : bar karaoké sans prétention qui tient des soirées d’humour animées par Julien Lacroix chaque mardi.
Sweet Isabelle (171 rue Saint-Charles Ouest) : cupcakes, fêtes d’enfants et ateliers de décoration de biscuits.
L’incrédule (288 rue Saint-Charles Ouest) : malgré les ridicules photos défilantes de son site web, ce «bistro contemporain» profite d’une bonne clientèle de Longueuillois contemporains.
Le pire
Les établissements condamnés
Même si on est loin de la saleté caractéristique de quelques artères montréalaises, Saint-Charles Ouest accueille, elle aussi, des contrevenants condamnés par la MAPAQ. Autant le Sushi Shop que la Charcuterie du Vieux Longueuil et le restaurant Messina ont récemment hérité d’une petite amende (250$) après avoir «DÉTENU EN VUE DE LA VENTE, UN PRODUIT ALTÉRABLE A LA CHALEUR SANS LE MAINTENIR CONSTAMMENT A UNE TEMPÉRATURE INTERNE ET AMBIANTE NE DÉPASSANT PAS 4 °C JUSQU'A SA LIVRAISON AU CONSOMMATEUR».
Il y a un peu plus longtemps, le resto N & G a lui aussi eu une infraction de la sorte. Dommage, car la devanture donnait le gout d’y aller.

Le lettrage déficient
La devanture du N & G ci-haut semble être emblématique d'un problème récurrent sur Saint-Charles Ouest : le manque de lettres.
Contrairement aux deux établissements précédents, celui-ci a au moins l'excuse d'être fermé.
Variante intéressante de lettrage déficient : allumer juste le QUE de «CLINIQUE».
Le kitsch environnant
Même si elle est soyeusement coquette, la rue Saint-Charles a des relents de kitsch parfois trop prononcés. Par exemple, le Messina tente d’avoir l’air d’un grand resto chic avec son valet parking cheap, mais tout le monde se doute qu’il vend des assiettes de spaghetti bolognaise à 19$.


D'autres endroits misent plutôt sur des slogans quétaines.



Voici en exclusivité un aperçu de l’ambiance frénétique qui vous y attend.
Ça va brasser.