On a tous un critère qui nous gosse plus que les autres sur les apps de rencontre. Dans mon cas, j’en ai contre ces gens qui cherchent du monde « actif ». Il paraît que pour les filles, on utilise plutôt l’expression « en forme » qui est beaucoup plus claire. Mais actif, c’est quoi au juste?
Quelqu’un qui pratique plein de sports? Quelqu’un qui est toujours booké mur à mur? La version polie du « NO FATTIES »? Si c’est le cas, le poids dépend plus de l’alimentation que des exercices. Ce serait peut-être mieux de déclarer son amour aux pénis sans gras ou aux vagins vegan.
(Ouuuh, ça ferait un bon t-shirt : « I <3 VAGINS VEGAN »)
Mais s’il est bien question d’activité physique, à partir de quel point peut-on se considérer comme officiellement actif? Quand on court quelques fois par semaine? Quand on est abonné à au moins deux gyms? Quand on a mis « crossfit » comme religion sur Facebook?
(Et LA grande question à laquelle de grands sages devraient fournir une réponse claire : si tu chokes sur des shooters à 22h sous prétexte que t’as un demi-marathon le lendemain, es-tu actif ou moumoune?)
Je ne sais jamais si j’en fais assez me classer parmi ces fameux actifs. Ces temps-ci, je cours quand même 3-4 fois par semaine, mais je me sens imposteur parce que j’ai hiberné tout l’hiver. Ce n’est pas que je n’aime pas le sport, c’est juste que c’est souvent plus cool avec du monde tripant. Genre, aller faire du ski de fond en solo? Meh. Mais avec une chick tripante? Pourquoi pas.
Il reste que quand je tombe sur une fanatique de la vie active, je swipe à gauche.
Je jasais de tout ça à une amie qui est une vraie active de niveau 1000. Elle court, elle s’entraine, elle fait des compétitions les fins de semaine. Eh bien elle itoo, elle les swipe à gauche, ces crinqués! Et tous les deux, on le fait exactement pour la même raison : on n’a pas le goût de se sentir comme une grosse otarie lâche quand on file pour binge-watcher une série télé sur le divan.
Je comprends que certains amoureux de sports puissent se chercher un partenaire d’entrainement aussi passionné qu’eux, mais pour plusieurs, ça semble tellement être un autre de ces critères superficiels d’une longue liste d’épicerie super générique.
Bon, je sais que le gars qui obsède sur les culs bombés (et actifs) à toutes les deux chroniques n’est pas le gars le plus crédible pour chialer sur la superficialité, mais il y a quand même des moments où j’aurais envie de prendre certaines personnes par les épaules pour les brasser un peu et leur poser quelques questions.
« Qu’est-ce qui t’attire pour vrai chez les autres humains? »
« Qu’est-ce qui fait que tu tombes en amour solide? »
« Qu’est-ce qui fait que tu t’attaches à quelqu’un? »
« Qu’est-ce qui fait que quelqu’un devient important pour toi? »
Un crosscountry? Hey, peut-être.
Mais bon, se plaindre de la superficialité sur les trucs de rencontre, c’est un peu comme une pornstar qui se plaint du sperme dans les yeux. C’est peut-être signe que tu n’es juste pas à ta place. Et qu’il est grand temps de chercher « activement » des alternatives.