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Restaurant Moleskine : nouveau, sympa et d’un super rapport qualité-prix
Crédit: Maxime Brouillet

Le ghetto McGill manquait de propositions de restos à la fois rafraîchissantes, accessibles et de qualité. C’est donc ce à quoi quatre personnes se sont attaquées en concevant le projet du Moleskine, qui a ouvert ses portes il y a trois semaines. Parmi elles, figurent les propriétaires du Pullman, Catherine Bélanger et Bruno Braën, auxquels se sont associés la sommelière reconnue Véronique Dalle et l’ancien chef du sélect Club privé 357C Frédéric St-Aubin.
 

Crédit photo Sophie Ginoux

À quatre, on a quatre fois plus d’idées. Alors, tout a été pensé au Moleskine pour réaliser les vœux du quatuor. Soulignons tout d’abord la belle conception du lieu pensée par Bruno Braën, à la fois ludique, distincte et pratique. Au rez-de-chaussée, face à un grand comptoir et à une aussi grande cuisine adjacente avec un imposant four à bois, se dressent des enfilades de tables hautes bordées de tabourets hauts métalliques, des sections de banquette pour les petits groupes, et un décor un peu en trompe-l’œil donnant une impression non finie et un aspect un peu vintage à l’endroit. Un côté vintage que l’on retrouve dans la musique, qui est uniquement fournie par des vinyles au restaurant, et les nombreux clins d’œil au moleskine, ces petits carnets reliés, sur les meubles ou le menu. Quelques marches plus haut, le second étage se présente comme un cocon un peu plus chic, avec des tables et chaises faites de matériaux nobles.
 

Crédit photo Sophie Ginoux
Crédit photo Sophie Ginoux
Crédit photo Sophie Ginoux
Crédit photo cabinet BRAUN-BRAËN

Les deux espaces ont été songés pour s’adresser à tous les types de clientèle. En bas, on se sent un peu comme dans une trattoria amusante. On peut y déguster un menu simple constitué de pizzas de type vermontaises, des pains plats maison roulés avec leur garniture comme des wraps, des salades, des soupes, des plats du jour et des desserts à un prix très accessible. Quand on connaît la rigueur de Frédéric St-Aubin, on sait toutefois que même si le prix des propositions est bas, la qualité, elle, est au rendez-vous. « Même si j’évoluais avant dans la restauration haut-de-gamme, j’avais depuis longtemps envie d’ouvrir avec mon amie Véronique un restaurant décontracté et simple, comme ce que j’aime consommer au quotidien », explique le chef.

Frédéric St-Aubin
Crédit photo Sophie Ginoux

Pour toutefois aussi s’adresser à la clientèle d’affaires, mais aussi aux foodies de tous âges, le menu du second étage du restaurant est plus travaillé, selon une logique de cuisine de marché qui inspire le chef au jour le jour. Ce qui ne veut pas dire qu’on doive vider son porte-monnaie dans cette section, puisqu’à midi, la table d’hôte avec de belles propositions sur place est à seulement 20 dollars. Une belle aubaine à saisir.
 

Crédit photo Sophie Ginoux
Avec une sommelière de la trempe de Véronique Dalle dans l’équipe (et dès la semaine prochaine certains soirs en salle nul autre qu’Alain Bélanger, arrivé troisième meilleur sommelier au monde en 1997), on se doute que la partie liquide de l’offre du Moleskine est des plus attrayantes. Vins au verre, en bouteille et en fût, bières en fût, jus frais du jour, cocktails signature; on n’a que l’embarras du choix. C’est d’ailleurs avec un cocktail à base de vodka mêlé à de la rose, du sriracha, de la Chartreuse, du basilic et des zestes d’orange et de citron que je commence mon expérience, tout en m’amusant à dessiner avec un des stylos qui pendent du plafond. Une belle entrée en matière colorée, fraîche et bien dosée.
 
Crédit photo Sophie Ginoux
Je décide de déguster pour l’occasion un plat proposé au rez-de-chaussée du restaurant, un pain plat roulé en wrap et contenant des crevettes nordiques dans un appareil de mayonnaise, d’aneth, d’oignons, verts, de poivrons, de citron et de quelques traces de chili. Un peu de verdure accompagne ce sandwich tout simple, mais franchement excellent, à la fois frais, gourmand et équilibré.
 
Crédit photo Maxime Brouillet
 
Puis, je goûte au tartare de bison proposé au second étage. Là encore, une belle découverte est au rendez-vous, puisque le bison a été passé rapidement au grill pour en faire ressortir tous les arômes, avant d’être coupé délicatement au couteau et mêlé à une préparation traditionnelle (mais pas ennuyeuse du tout) de cornichons et de câpres, puis couronné d’un concassé d’œuf. Servi avec une bonne tranche de pain brioché cuit sur place, de la verdure et quelques légumes frais, ce tartare n’est pas tapageur, mais il est parfaitement réalisé et très agréable à manger.
 
Évidemment, les propositions du Moleskine ne s’arrêtent pas à ce que j’ai testé et changent de jour en jour, donc il est possible d’en découvrir de nouvelles facettes à chaque visite, que ce soit le midi ou le soir, ou selon la formule du bas ou du haut choisie. À surveiller également, une option à emporter et des brunchs pourraient être ajoutés à l’ensemble de l’offre. Vraiment un chouette concept, ce Moleskine!
Moleskine
3412, avenue du Parc, Montréal
(514) 903-6939
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