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Une dernière chronique pour t’inspirer
Il y a des périodes de temps qui se vivent comme de longues questions. Des périodes sur lesquelles tu roules, sur un chemin sinueux où chaque virage serré s'ouvre sur un pan de route encore plus long. T’en viens à te demander si t’es juste pas en train de tourner en rond comme une grosse épaisse désorientée, mais tout le monde te dit de « faire confiance à la vie » faque tu continues à rouler avec ton trailer de questions fucking lourd pis difficile à manoeuvrer.

Puis un jour tu reçois la réponse de plein fouet, genre tu fonces dedans. T’as juste le temps d’apercevoir un éclair de mouvement, tu freines brusquement, tout ton corps se crispe et anticipe la collision et…tu te réveilles.

Tu te frottes les yeux, tu regardes autour de toi et tout est bien rangé, à sa place. Comme si ta mère était passée faire du ménage pendant que tu dormais.

Tu te lèves prudemment et comme après une longue maladie, tu bouges doucement, tu te délies les bras, les jambes, tu t’étires et tu continues de t’émerveiller devant toutes ces questions sagement rangées avec leur réponse. C’est beau à voir. C’est apaisant.
 
Ouais c’est une métaphore douteuse, mais que veux-tu, je vais bien et je me feele. I made it, estik. Depuis quelques semaines, j'avance dans un matin ensoleillé permanent et je suis à nouveau assez forte pour lire la correspondance de Pauline et Gérald sans pleurer.
Ça me donne envie de déambuler dans la rue en dansant de façon nonchalante sur cette chanson :

 
Tout ça me donne l’impression que j’ai compris la vie et que je peux partager ma sagesse avec le monde entier.

Et je pense que maintenant je comprends un peu mieux les gens qui créent des images de pensées inspirantes sur Instagram et Pinterest. Aucun jugement de ce côté-là. J'ai lu les articles sur l’article sur l’étude qui dit que les gens qui partagent de telles images sont stupides.

Hey, c’est entièrement possible. Mais c’est aussi possible qu’être en détresse et lire ce genre de citation fasse réaliser qu’on est pas seul à vivre cette situation. C’est aussi possible d’avoir lu, pour vrai de vrai, l’oeuvre de cet écrivain, et de vouloir partager son talent. Peut-être qu'on trouve que certaines phrases passives-agressives sont niaiseuses, que d'autres sont écrites dans des fontes inacceptables ou devant des images d'Amérindienne sexy ou encore qu'elles arborent des participes passés douteux. Mais peut-être aussi qu'une citation de Katharine Hepburn nous chavire le coeur. Pis toute ça c'est correct.

Toute se peut.

Et comme toute se peut, je me dis que s’il y a 250 mille personnes qui suivent et "regramment" des comptes instagram comme @atticuspoetry, il y aura sûrement du monde pour apprécier des trucs comme  :


 

En fait, si tu les aimes, je te les donne. Ce sera mon cadeau d’adieu. Parce que oui, tu es en train de lire ma dernière chronique sur Nightlife.ca. Je ne savais pas trop comment l’annoncer.
Suis-je censée dire adieu à mon LECTORAT ? Ai-je même un lectorat ?

Et puis bon, je ne suis pas très habile pour dire adieu, alors autant le faire pendant que tout va bien et avec de mauvais jeux de mots. 

Je me limiterai donc à vous dire à vous, mon LECTORAT réel ou imaginaire, mais néanmoins très, très précieux, un énorme merci de m’avoir lu chaque semaine pendant toutes ces années. Merci pour vos doux messages en privé ou en personne. Merci.

C’était un honneur et un privilège d’écrire pour vous.
 

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