Septembre, mois de la rentrée, mois jaune et brun où on dit définitivement au revoir à l’été. Du côté des salles obscures de cinéma qui ne changent jamais de saison, il se passe ça (et le retour de Bridget Jones) :
The Light Between Oceans – 2 septembre
Un bébé trouvé à bord d’une chaloupe à la dérive ébranlera les destinées du couple Roennfeldt (Rachel Weisz) Sherbourne (Michael Fassbender). Les années passent avec bonheur et amour, mais une étrange tournure d’évènement affaissera les fondations de la famille recomposée. Les parents adoptifs apprennent la vérité sur l’histoire de l’enfant. D’importantes remises en question s’imposent. Souffrir pour délivrer les autres de leur douleur ou agir en égoïste et rester heureux? Derek Cianfrance aime faire dans le tragique qui dévaste, l’obscurité qui jette son dévolu sur des coeurs qui ont connu des jours plus heureux – voir Blue Valentine, The Place Beyond the Pines et pleurer.
9 – Le Film – 9 septembre
Marc Labrèche, Micheline Lanctôt, Ricardo Trogi, Érik Canuel, Luc Picard, Stéphane E. Roy, Éric Tessier, Claude Brie, Jean-Philippe Duval. Neuf réalisateurs pour faire une comédie dite satirique. L’exploitation du quotidien en exponentiel, là où l’exagération fait rire. S’ajoute une brochette d’acteurs pas piquée des vers: Anne-Marie Cadieux, Maxime Gaudette, François Papineau, Hélène Bourgeois-Leclerc, Pierre-François Legendre et la liste continue. Humour cliché sans rire ou qui fera rire? À toi de voir.
Sully – 9 septembre
L’acteur et réalisateur aux propos politiques à parfois oublier aime bien fouiller dans les faits vécus pour souligner la force de l’humain en moment de tourment (Changeling, Flags of Our Fathers, Million Dollar Baby). Pour son dernier essai, Clint Eastwood porte à l’écran Tom Hanks en pilote d’avion qui effectue l’impossible tâche d’atterrissage en mer. Il était une fois, Chesley Sullenberg. Sorte de commandant Piché made in USA avec son lot de problèmes accumulés après s’être fait coller une étiquette de héros qu’il a refusé de porter.
Embrasse-moi comme tu m'aimes – 16 septembre
Des histoires de frères et soeurs jumeaux dont un s’éprend éperdument de l’autre. Le frère (Emile Schneider) veut partir en guerre affronter les nazis et la soeur (Juliette Gosselin) rêve de sentir l’étreinte d’un baiser passionnel lèvres contre lèvres. La vie à Montréal durant la Deuxième Guerre mondiale. Des amours compliqués qui n’en finissent plus d’être compliqués. L’étrange univers romanesque du grand André Forcier (Le Vent du Wyoming, L’Eau Chaude, l’Eau Frette) qui continue de se foutre des codes pour créer sa version du cinéma d’auteur.
Blair Witch – 16 septembre
Presque 20 années depuis The Blair Witch Project, retour dans la même forêt qui s’était refermée sur Heather, Josh et Mike après l’ultime rencontre avec la sorcière cachée dans la maison abandonnée. James, le petit frère d’Heather, veut trouver des réponses aux nombreuses interrogations laissées des suites de la disparition de sa soeur (Heather). Le fil de l’histoire brisée, les corrélations causes à effets repensées, James ne croit plus en rien, sinon peut-être que sa soeur serait toujours en vie quelque part dans les bois. Une expédition entre amis s’organise et le cauchemar se rejoue. Pour te donner froid dans le dos, Adam Wingard repense le projet Blair Witch en usant des mêmes codes d’horreur que son précédent et en s’éloignant le plus possible de l’oubliable Book of Shadows : Blair Witch 2. « Must be the season of the witch ».
Snowden – 16 septembre
Un nouveau film pour Oliver Stone, un autre biopic – c’est son truc. Que penser de la venue d’un nouveau film d’Oliver Stone? Peut-être pas grand-chose vu les ratés accumulés depuis les dernières années (World Trade Center, Alexander). Reste que le film porte sur Edward Snowden interprété par un Joseph Grodon-Levitt à la voix changée. Shailene Woodley incarne sa douce moitié. S’ajoute au groupe Zachary Quiton, Melissa Leo, Scott Eastwood (le fils de) et le distingué Nicolas Cage. Histoire d’espionnage, de divulgations d’informations top secrètes et de la vie d’un homme en cavale qui paye le prix pour avoir voulu exposer le contrôle fait sur des dites vérités.
Juste la Fin du Monde – 21 septembre
L’évènement cinématographique de la rentrée, sixième film pour Xavier Dolan. Adaptation d’un texte de Jean-Luc Lagarce. Louis retourne à la maison. Douze années d’absence. La vie s’achève pour Louis, malade. La famille se retrouve pour discuter. Les visages en gros plans, un climat oppressant, une mise en scène qui lui a valu le Grand Prix du Jury au dernier Festival de Cannes, mais qui a aussi divisé la critique. Avec Gaspard Ulliel, Léa Seydoux, Nathalie Baye, Vincent Cassel et Marion Cotillard. « The roof is on fire ».
Magnificent Seven – 23 septembre
Remake d’un remake américain des années soixante qui avait emprunté ses idées au film japonais Les Sept Samouraïs d’Akira Kurosawa paru en 1954. Le réalisateur Antoine Fuqua (Training Day) s’occupe de revamper l’histoire et propose une vision beaucoup plus diversifiée d’un Far West américain changeant du classique cowboy blanc d’Amérique. En ras-le-bol d’un plein de cash qui prend tout le pouvoir, des paysans d’un petit village se fond vengeance en demandant les services de sept truands pour en arriver à retrouver un certain ordre et une certaine paix. Denzel Washington à la tête de la bande des sept.
Écartée – 30 septembre
Lawrence Côté-Collins nous entraine dans le jeu du faux qui parait vrai dans la réalisation d’un faux documentaire sur la réinsertion sociale d’un ex-détenu. Armée de sa caméra, Anick (Marjolaine Beauchamp) prend place dans le quotidien de Scott (Ronald Cyr) et de sa compagne Jessie (Whitney Lafleur). Scott vit sa passion pour les casse-têtes 3D. Jessie s’imagine nager avec les dauphins. La place de la nouvelle venue en observatrice du « vrai monde » sera perturbée par un désir d’attraction portée sur les charmes enivrants de Jessie. L’environnement des quatre murs de la maison se voit enflammé par les changements soudains d’un couple perturbé par la visite. Premier film. Primé lors de son passage à Fantasia.
Masterminds – 30 septembre
Un vol de banque en 1997. Un vol de banque mal orchestré. À la tête du complot, un employé conducteur de camion à la moustache qui transporte de l’argent et sa collègue aux cheveux platine pour le motiver. Ils s’allieront avec le pire du crime organisé. Le plan foireux est exécuté et tout commence à dégénérer de tous bords tous cotés. Jared Hess, le réalisateur de Napoleon Dynamite, transpose sur écran ce fait vécu hors de l’ordinaire mené par des gens moins futés qui ne croyaient l’être. Comédie qui se fait avec les meilleurs : Kristen Wiig, Zach Galifianakis, Kate McKinnon, Jason Sudeikis, Owen Wilson et Leslie Jones.
Miss Peregrine’s Home for Peculiar Children – 30 septembre
Une maison spéciale pour personnes spéciales vivant dans une sorte de monde parallèle où le temps devient malléable. Miss Peregrine (Eva Green) en doyenne, veille sur le bien-être d’enfants aux pouvoirs paranormaux. Jacob (Asa Butterfield – Hugo) arrive en nouveau venu sans trop connaître l’étendue de son talent magique. Une nouvelle vision du monde s’offre à lui. Pays en guerre, Jacob est reçu en sauveur afin de leur faire éviter le pire. Adaptation du conte de Ransom Riggs porté à l’écran dans un univers enchanteur signé Tim Burton (Beetlejuice).
Hors Série :
Nick Cave : One More Time with Feeling. Concerts et entrevues tournés en 3D, narrés par Nick Cave, sous la caméra de Andrew Dominic (The Assassination of Jesses James by the Coward Robert Ford). 8 septembre Cinéma du Parc.
Le volet films à Pop Montréal : en passant par Space Jam, une version restaurée de Mutiple Maniacs de John Waters ou Fonko, le dernier documentaire coréalisé par Görang Hugo Olsson (The Black Power Mixtape 1967-1975). 21 septembre au 25 septembre.
Rétrospective sur Michelangelo Antonioni à la Cinémathèque québécoise. Dès le 16 septembre.
Festival International du Film Black de Montréal. 28 septembre au 2 octobre.