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Comment organiser ton premier «friendsgiving»
Crédit: Johana Laurençon

L’année dernière, pour la première fois, je suis restée à Montréal pour le congé de l’Action de grâce. Je me rappelle que j’appréhendais un peu ce long week-end loin de chez moi, sans ma famille. Heureusement, je n’étais pas la seule de mon entourage à ne pas rentrer en région. Certains travaillaient le week-end, d’autres habitaient trop loin pour rentrer seulement trois jours. J’avais aussi beaucoup d’amis français qui n’avaient jamais fêté Thanksgiving. Ils ne connaissaient cette fête qu’à travers les séries et films américains qui avaient bercé leur enfance. Comme ils me posaient beaucoup de questions, j’ai eu une idée : si j’invitais toute la gang chez moi pour fêter l’Action de grâce comme le veut la tradition? Québécois en manque de famille et Français curieux, tous étaient emballés! 

Crédit : Giphy

J’ai créé l’event sur Facebook et sept de mes amis ont répondu présents. Là, coup de stress. Comment allais-je faire pour nourrir tout ce monde-là? Comme mes talents de cuisinière étaient, comment dire, inexistants (chez moi, la pièce de la cuisine est plutôt optionnelle, quoique, j’utilise mon micro-ondes de temps en temps), j’ai décidé que chacun allait ramener un plat. Pour les aider un peu, je les ai dirigés vers un site qui suggère, entre autres, des inspirations lorsque nous sommes invités à un Friendsgiving. Pis, c’était vraiment le fun car nous avions avec nous autant de Québécois que de Français, dont un Réunionnais. Nous allions donc faire une cuisine fusion québéco-franco-réunionnaise! Cependant, un plat demeurait obligatoire pour fêter Thanksgiving comme il se doit : le traditionnel dindon. Et comme j’étais l’hôte, on m’a imposé la lourde responsabilité de m’en occuper. Où ça se trouve? Comment ça se prépare? Hein? Faut le faire farcir? Bref, ça commençait bien, mon affaire… 
 
Pendant toute la semaine qui précédait la soirée, l’excitation montait et les blagues fusaient : « Alors, on se fait un dindon? Faudra pas le brûler hein? ». Pis, moi, ça me faisait pas trop rire. Comment allais-je faire pour cuire « la bête »?
 
Finalement, contre toute attente, ça a été plutôt simple. J’ai trouvé tout ce dont j’avais besoin sur Internet. Même pas eu besoin d’appeler maman! D’ailleurs, petit conseil : si cette année tu es nommé Responsable Dindon, va sur http://www.ledindon.qc.ca – sans joke –, tu trouveras ton dindon, élevé par des gens d’ici, soucieux de l’environnement et du bien-être de l’animal. En plus, il y a absolument tous les conseils dont tu as besoin, comme par exemple le temps de cuisson selon son poids, la découpe, la décongélation, la conservation du dindon, etc.
 
Le jour J, on a tous cuisiné ensemble. Au menu : samossa en entrée, dindon accompagné d’une purée maison, de tomates marinée et d’asperges au bacon. Et pour le dessert, une succulente tarte à la citrouille. J’en avais l’eau à la bouche! 

Crédit : Guillaume Ségurola

De mon côté, j’étais bien occupée avec mon dindon, et ce, depuis 13 h. C’était la pièce maîtresse du repas, fallait pas la manquer… J’avais acheté une pipette pour l’arroser, un thermomètre spécial pour volaille, j’me sentais masterchef dans l’âme. Deux amies sont venues m’aider et c’était bien plus le fun d’être à plusieurs,  avec un petit verre de vin à la main. 

Crédit : Guillaume Ségurola

 

Crédit : Guillaume Ségurola

J’ai badigeonné mon dindon d’huile d’olive, de fines herbes et d’ail. En 3 ou 4 heures, le tour était joué.  

Crédit : Guillaume Ségurola

La soirée était PAR-FAITE. Au-delà de la tradition, c’était une belle occasion de se retrouver tous ensemble.
 
Tout au long du repas, mes amis n’arrêtaient pas de me complimenter, ils étaient impressionnés. Mais la plus impressionnée de la table, c’était moi. J’étais pas mal fière et surtout heureuse d’avoir réussi à organiser mon premier Thanksgiving sans l’aide de mes parents. 

Tadaaammm! Crédit : Guillaume Ségurola
(Pis là, on pouvait plus bouger tellement on avait mangé!) Crédit : Guillaume Ségurola

Cette année, j’ai la chance de rentrer chez moi. Seulement, cette fois, j’ai prévenu ma mère : c’est moi qui cuisine le dindon! Adulte de même! Ha!
 
Et toi, cette année, avec qui fêtes-tu l’Action de grâce?  

 

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