Malgré sa quatrième présence à Montréal en moins de deux ans, et à en juger par la réception sans retenue de la foule, c’était tout comme si Héloïse Letissier, alias Christine and the Queens, montait pour la première fois sur les planches d’une scène de notre belle ville.
Écoute, la folie, toi chose.
Aussitôt les jeux d’ombres entamés, une bonne partie de la communauté française y est allée à grands coups de « Ouaiiiiiiis » alors que le Métropolis était à pleine capacité. C’est d’ailleurs avec ses fans au bout des doigts qu’elle a tout donné; des envolées vocales qui feraient presque rougir Céline, des moves de danse qui remettraient Britney à sa place, et beaucoup de sueur parce qu’il faisait chaud en taa.
Après la toute première chanson, la miss a immédiatement établi les règles pour l’heure et demie qui allait suivre : « Ici, ce soir, c’est une zone sans jugement! » Il n’en fallait pas plus pour charmer davantage une foule déjà bien conquise. La cerise sur le sundae ; l’aveu de son coup de cœur pour Montréal. Fair enough, c’est évidemment pas la première fois qu’une audience de show de musique se fait dire : « VOUS ÊTES INCROYABLES ! », mais bon, venant d’une cousine européenne, c’est peut-être un peu plus justifié, et un peu plus vrai. Personne dans la salle n’allait la contredire anyway.
La musicienne, accompagnée de ses multiples danseurs, a été électrisante, enchaînant ses succès electropop bilingues. On a eu droit à Christine, No Harm is Done, Saint Claude, Paradis Perdus et, *pur bonheur*, sa version de Sorry, la chanson d’une certaine Beyoncé, qui dans les mots de la main queen : « est une artiste méconnue qui mérite d’être découverte. Je vous suggère fortement d’encourager son œuvre. » #Lolz
Généreuse de ses mots, Christine a d'ailleurs beaucoup partagé entre ses chansons, allant de simple anecdote de tournée (elle qui a notamment partagé la scène avec Marina and the Diamonds en 2015) à l’inspiration derrière une de ses compositions (on a eu droit à l’histoire touchante derrière Saint Claude, chanson écrite suite à de l’intimidation survenue dans un autobus à l’endroit d’un travesti et dont l’artiste a été témoin.)
Clou de la soirée : lorsque Christine a raconté un moment « MADE IT » alors que Rupaul, glorieuse drag extraordinaire, aurait twitté l’artiste la veille. Son excitation était palpable.
Musicians; people like us.