Critique de Roméo & Juliette: les Grands Ballets révèlent une danse macabre intemporelle
Rosine SicignanoLors de cette première, le 13 octobre 2016, les Grands Ballets Canadiens nous ont offert un saut vers l'éternité. Jean-Christophe Maillot, chorégraphe français, a transcendé les limites du classique, en nous proposant une version détournée du célèbre drame shakespearien. Malgré quelques longueurs, et un dernier acte injustement inégal, la tension rythmique a su nous garder éveillés.
Portés par la magie de l'œuvre de Prokoviev, interprétée par l'orchestre des Grands Ballets, les danseurs ont su capter l'intemporalité de cette histoire d'amour entre deux âmes adolescentes. Une histoire banale de jeunes fougueux quoi.
Peu importe qui tu es, tu t'y retrouveras. Car il y a un peu de nous et de notre société là-dedans. Les amants maudits, inconscients ou innocents, virevoltent entre lumières et ténèbres, transformant la salle en un caveau céleste. C'est un peu divin dit de même, mais tout est vraiment fait pour t'amener à oublier la nuit du jour, le jour de la nuit.
Roméo & Juliette est présenté au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts jusqu'au 28 octobre.