Samedi soir dernier, au petit campus, on a eu droit à un show IN-CRO-YABLE de ce que j’espère sera pour vous une belle découverte de la scène anglo-montréalaise : Po Lazarus.
Mené avec beaucoup de classe par Joshua Carey, qui rappelle humblement un Father John Misty plus réservé, le groupe lançait Ways To End The Night, un premier LP qui oscille entre la douceur de mélodies très folk et le poids d’un rock lourd de nostalgie. Ça te donne le goût han?!
Crédit photo : Roxane Trudel
Oui, le groupe est relativement jeune, mais il réussit tout de même à projeter une musique chargée d’une grande maturité. Seul indice trahissant leur âge : la foule très McGill-esque qui a – mention honorable – réussi à faire un simili mosh pit sur une musique qui ne s’y prête pas tellement. Mais bon, y’a quand même de l’ambiance qui vient avec des fans qui font du body surfing sur une superficie de 2 mètres carrés. Go for it my friend.
Crédit photo : Roxane Trudel
Au cours de la dernière année, Po Lazarus a dû se mettre en mode séduction afin de se munir d’un nouveau batteur, ce qui a momentanément permis au chanteur et bassiste d’explorer un volet acoustique plus lent, plus folk. Cette alternative temporaire a eu comme résultat de bien mettre en valeur le frontman qui, à mon avis, possède une des meilleures voix de la scène indépendante. C’est pourquoi nous avons été surpris d’avoir droit à un spectacle aussi rock, aussi hard, mais quel bonheur ; un show comme ça, ça se gère particulièrement bien un samedi soir.
Crédit photo : Roxane Trudel
Le set VRAIMENT long (quelque chose d’assez remarquable pour un groupe si neuf) en a donné en masse pour satisfaire et convaincre les sceptiques (et ça, c’est s’il y en avait!). De notre côté, on a eu la chance d’apprécier certaines des chansons, notamment A Man Loves His Whiskey More Than His Woman, qui n’est pas de la petite bière (je l’ai dit plus haut : mature as hell), et If You Are Alone qui pourrait franchement devenir l’anthem de toute notre génération fucked-up qui ont juste ça des commitment issues. Ça mérite une couple d’écoutes.
Le point fort du spectacle (mis à part tout le reste) : Joshua qui chante sans micro, sans musique, à une foule complètement soumise. Il y a quelque chose de ben spécial là-dedans, surtout considérant que de maintenir une crowd dans un bar-spectacle sous silence alors qu’on n’est pas encore somebody relève entièrement de l’exploit.
Crédit photo : Roxane Trudel
Je te dirais d’acheter un vinyle parce que ça risque d’impressionner ta prochaine date (que tu vas probablement dater pendant 8 mois parce qu’on est de même nous autres han!) et comme Joshua l’a si éloquemment dit à la fin du spectacle : Go make someone else feel loved.
M’en va faire ça!
#MusiqueLocale
M’en va faire ça!
#MusiqueLocale