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M pour Montréal en 4 points et sans grande surprise
Crédit: Lee Baum. / Facebook The Damn Truth

M pour Montréal se tenait de mercredi à samedi dernier, et c’est avec déception que je constate que cette édition en fut une sans grande surprise. De grands classiques et des inévitables, il y en a eu : Martha WainwrightGroenland et Kroy ont volé la vedette c’est certain. Et je comprends que le but de M est de faire rayonner la musique d’ici auprès d’une délégation mondiale responsable de la visibilité que trop peu d’artistes obtiennent, mais j’aurais aimé me faire garrocher un bucket de glace et me faire couper le souffle par une prestation enflammée, comme la première fois où j’ai vu les OBGMs, qui étaient d’ailleurs de retour cette année encore. Ce n’est pas que ce n’était pas bon, c’est juste que y’avait moins de wow factor. Mettons. Voici ce qu’on a retenu du festival, en 4 points.

1. La soirée d’ouverture
Ohhhhh que c’était soft. Et safe. Une soirée qui comptait Groenland, Martha Wainwright et John Jacob Magistery à son horaire aurait dû être un succès fou. Je réajuste : ce n’était pas un fail, loin de là. Les gens qui assistaient au spectacle ont semblé enchantés par les performances.  J’ai juste eu quelques moments « Ahh ouin ?! Really? ». De un, Groenland qui joue devant un public assis alors que la musique est quand même assez dansante, c’était bizarre. Et dans la petite salle du Rialto, le Piccolo, John Jacob Magistery, qui est pourtant un bijou de la scène anglophone montréalaise, a offert une performance devant tout juste 30 personnes, en plus d’être encombré par une multitude de problèmes techniques. Ordinaire.
 

2. Bif Naked
J’avais lu entre les lignes que ça allait être un genre de lecture publique, mais clairement j’avais oublié ce détail-là alors que je montais les marches du Petit Campus en m’attendant à entendre la voix rauque et puissante de l’artiste. Le silence toi chose! Je suis entrée dans la salle en ne comprenant pas trop dans quoi je m’embarquais, mais ça n’a pas pris 10 minutes que j’étais SOUS LE CHARME. La lady, aujourd’hui âgé de 45 ans, y est allé d’anecdotes et de lectures touchantes, parsemées de ses plus grands succès, interprétés de façon acoustique. On est passé par toute une gamme d’émotions en suivant attentivement les histoires de sa fugue à 12 ans de Winnipeg à Montréal, sa quasi-descente aux enfers alors qu’elle échappa de justesse à un ring de prostitution juvénile, la dure réalité de son tit cancer à 36 ans, bref! Elle était méga généreuse, authentique, et facile d’approche. De loin le meilleur moment du festival.

 

3. Morthouse
Petite surprise! Le groupe de Montréal qui fait dans le rock/punk darkwave nous a redonné le goût de rester debout un peu plus longtemps vendredi soir au Quai des Brumes. De la musique qui pourrait facilement servir de trame de fond à un film moderne de Dracula, le duo excentrique a rebooté ma soirée après avoir passé mon temps à chercher quelque chose de bon à regarder. Merci Morthousesavior of the night.

 

4. The Damn Truth
Le quatuor rock, mené de main de maître par Lee-La Baum et sa riche voix facilement identifiable, a littéralement hypnotisé le Corona en entier samedi soir! Le groupe qui revient d’une tournée, un peu assombrie par plusieurs embuches, à travers le Canada (leur van a pratiquement explosé sur la route quelque part en Ontario, créant par le fait même des milliers de dollars de pertes et de dommages) a semblé respiré de bonheur de se retrouver devant les siens. Une performance de tous les instants qui en fut clairement une tout aussi marquante pour le groupe lui-même!
 

 
#MpourMoreMusic
 

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