Wonder Woman – 2 juin
Film pensé depuis les années du grunge, Wonder Woman aura pris du temps à conquérir le grand écran. Les studios moins prêts à investir autour d’une héroïne semblent avoir laissé tomber un côté de leur machiste toujours latent, pour léguer le projet à Patty Jenkins (Monster). Gal Gadot (Fast & Furious) en princesses des Amazones, Robin Wright (House of Cards) en marraine bienveillant, Chris Pine (Star Trek) en soldat de guerre. Les plus récents films des DC comics nous ont laissés plutôt froids, mais celui-ci semble annoncer un vent de changement.
Le film a passé par la course aux Oscars, tu l’as peut-être remarqué? Réalisé par Martin Butler et Bentley Dean, tournée dans la tribu du Vanuatu et interprété par les membres de la tribu. Romeo et Juliette revisité sur une île du Pacifique. Le film semble tendre vers cette zone d’inconfort qui nous place en tant que spectateur/voyeur d’une réalité idéalisée, imaginé par deux Australiens qui se permettent de filmer une tribu comme on filme une carte postale = en surface et sans fond. Mais bon, le film a été mentionné aux Oscars, il se retrouve donc à être mentionné ici.
L’horreur faite avec qualité, bande sonore à la Stranger Things à l’appui. Huis clos dans une cabane reclus dans le bois. Un virus se propage et contamine les vulnérables qui s’aventurent hors des murs de la maison la nuit. La famille de Will (Christopher Abbott – Girls) et Kim (Riley Keough – American Honey) croisera le toit de la famille de Paul (Joel Edgerton – Midnight Special) et Sarah (Carmen Ejogo – Selma) en pleine forêt. Ensemble, ils veilleront les uns sur les autres. Coup de théâtre, les règles établies par la maison ne seront pas respectées et le chaos brouillera toutes les pistes qui mènent à la raison. Trey Edward Shults à la réalisation pour des frissons dans le dos.
Tom Cruise remplace Brendon Fraser pour refaire une nouvelle version de The Mummy. Réveillée alors qu’elle tentait désespérément de dormir, une princesse du dessert se voit ressuscitée et se lève du mauvais pied. La créature viendra semer la terreur sur la vulnérable humanité, mais Tom Cruise, en bon habitué de l’église de la Scientologie et des films d’action, saura sauver le monde. Alex Kurtzman fait revivre la franchise, Russell Crowe (Noah) devient Dr. Henry Jekyll et Sofia Boutella (Star Trek Beyond), Ahmanet.
All Eyez On Me – 16 juin
Tupac Shakur a droit à son biopic. Des débuts dans son New York, à son ascension et sa subite disparition à 25 ans. L’héritage de son art et l'importance de sa musique. Le mythique rappeur est interprété par Demetrius Shipp Jr. qui fait ses premiers pas à l’écran. California Love.
Le king des documentaristes, Errol Morris (The Fog of War) se lance vers un sujet qui lui fait du bien : Elsa Dorfman. Amie de longue date, photographe qui étend son travail sur plusieurs décennies, Morris la suit à travers son parcours d’artiste pour la laisser s’exprimer sur son travail. À l’ère du selfie, de la diffusion à outrance du portrait de soi, Elsa développe sur sa vision du portrait en explorant sa collection de portraits pris et rejetés par les photographiés. Rien de plus fake qu’une photo pour révéler une personne, c'est elle qui le dit. Smile.
Rough Night – 16 juin
Réalisatrice derrière Broad City, Lucia Aniello tente le coup dans le long-métrage et continue dans la lignée de la comédie. Des bachelorettes sur le party pousse la dérape un peu trop loin et se retrouve avec la gestion du strippeur laissé pour mort à la suite d’un stupide incident. Toutes les solutions seront bonnes pour en arriver à réfléchir au plan moins foireux qui les amènera à se laver de tout soupçon. Scarlett Johansson, Zoë Kravitz, Kate McKinnon, Jillian Bell, Ilana Glazer. Lol.
Beatriz At Dinner – 23 juin
Le souper qui déboule les marches à grand coup de confrontations. Critique ouverte et directement dirigée vers nos voisins, les États-Unis et leur nouveau président. La richesse du blanc méprisant, qui du sommet de sa pyramide d’argent, se donne cette impression qu’une reconnaissance de sa parole est nécessaire vu ses coffres tant remplis. Bullshit. Beatriz se rend à un souper. Le cliché de l’ignorance s’allumera à grande lumière devant les paroles vides qu’elle devra se taper tout au long de la journée. Le silence n’est pas de mise et la retenue ne convient en rien en moment où tout est stupidité. Beatriz parle pour défaire le confort de l’autre qui ne se construit que sur le bien de soi. Comédie satirique de Miguel Artera (Youth in Revolt) avec entre autres, Chloë Sevigny (Gummo), John Lithgow (Interstellar) et Salma Hayek en Beatriz (Tale of Tales).
Chasing Trane – 23 juin
John Coltrane mon amour. Le feu du saxophone qui nourrit la flamme du jazz pour lui rendre ses lettres de noblesse, le décliner et le repenser, par le virtuose au son suave soufflé par le pouls de ses inspirations. Suave, suave, suave. La légende de la musique voit le cheminement de l'homme derrière le mythe en version documentaire. Réalisé par John Scheinfeld (Who is Harry Nilsson (And Why is Everybody Talkin’ About Him)?).
H O R S S É R I E S :
2001 : A Space Odyssey – 2,3 et 4 juin. Cinéma du Parc
MANIFESTO – 15 juin. Cinéma du Parc
Fear and Loathing in Las Vegas – 16, 17 et 18 juin. Cinéma du Parc
The Bad Batch – 23, 24 et 25 juin – Cinéma du Parc
Enter the Void – 28 juin. Cinémathèque Québécoise