Branle-bas de combat dans l’industrie du tourisme provincial. Québec vient d’annoncer une entente conjointe avec Airbnb, le géant de la location de logements de particuliers. À partir du 1er octobre 2017, une taxe d’hébergement de 3,5% par nuitée sur les réservations de 31 jours ou moins sera collectée au locateur à même la plateforme.
Cette initiative, une première au pays, permettra au gouvernement de percevoir une taxe obligatoire et autant que possible, rétablir une saine concurrence dans une industrie de l’hôtellerie qui ne cesse de critiquer le modèle d’affaire des nouvelles entreprises collaboratives d’économie numérique. Montréal et ses environs comptent environ 11 000 logements disponibles pour une location Airbnb et une grande majorité de ceux-ci ne possèdent pas l'accréditation exigée.
Cette décision survient un peu plus d’un an après la mise en effet de la loi 67. Cette dernière, plutôt méconnue et révélée inefficace, exigeait que les hébergeurs Airbnb perçoivent eux-mêmes la taxe sur l'hébergement et possèdent une attestation étatique officielle.
L’argent récolté à l’aide de la taxation sera partagé entre les 22 régions administrées par Tourisme Québec. Pour le gouvernement, il s'agit d'un pas vers l'avant, résolu à adapter ses lois aux nouvelles réalités.