Restaurant Mélisse : du charme à revendre

Le nombre croissant de nouveaux restos au décor chic et à l’approche santé dans l’assiette qui voient le jour à Montréal depuis quelques temps indique-t-il une tendance forte? C’est possible, et le nouveau Mélisse, qui a ouvert ses portes sur le rue William au début de l’été, est dans cette lignée.

Crédit photo Sophie Ginoux

Situé au rez-de-chaussée d’une des bâtisses qui viennent d’être construites dans le quartier, ce bel espace de près de 90 places assises, que viennent compléter une trentaine de places en terrasse, est vraiment adorable. Derrière les grandes baies vitrées qui la bordent, la salle à manger contemporaine joue avec les tons de blanc, de bois et de gris. Petites tables, jolies banquettes, comptoir carré donnant sur la cuisine vitrée en arrière, super luminaires, plantes savamment posées un peu partout… Que c’est joli! C’est avec une touche féminine bien assumée et un sens apprécié du détail que la propriétaire des lieux, Caroline Desgagné (anciennement chez Soupesoup), a voulu son restaurant. Et le résultat est vraiment élégant, jusqu’au choix de la couverture du menu.

Crédit photo Sophie Ginoux

Connaissez-vous la mélisse? Il s’agit d’une plante plus communément connue sous le nom de citronnelle. Fraîche, elle est délicieuse, et c’est justement dans cet esprit de fraîcheur que le décor, la carte des vins et le menu ont été conçus. À noter, la liste des vins n’est pas très longue, mais ils sont tous bio et disponibles au verre, à la demi-bouteille et à la bouteille selon les désirs des clients. Du côté du menu, le chef de l’établissement, Bertrand Giguère, a concocté pour le Mélisse une intéressante sélection de déjeuners – avec des choix santé, mais aussi des viennoiseries bien beurrées comme le croissant du Kouign-Amann – et de dîners, puisque le resto n’est pas ouvert au-delà du 5 à 7.

L’offre le midi repose sur une série de tartines, de salades, de plats du jour, de desserts et de petits à-côtés. Pour nous ouvrir l’appétit, nous commençons notre repas avec une bonne soupe du jour, constituée de bouillon et de petits morceaux de jarret d’agneau, de choux et de légumes. Elle a été accompagnée pour l’occasion de bonnes tranches du délicieux pain maison qui est aussi utilisé pour les tartines. La seconde entrée, une belle salade d’épeautre, de tomates ancestrales marinées, de féta, de courgettes grillées et d’autres légumes est aussi colorée que généreuse; à elle seule, elle peut combler les petites fringales.

Crédit photo Sophie Ginoux

Suit une des spécialités de la maison, à savoir une tartine aux crevettes de Matane et aux fraises du Québec mariés avec une mayonnaise légèrement épicée, de petites tranches de concombres et du mizuna. Toute en fraîcheur et en saveur, cette tartine toute simple est parfaite pour la saison.

Crédit photo Sophie Ginoux

Le plat du jour choisi, du poulet grillé à la marjolaine (qui aurait peut-être mérité d’être un peu plus copieux) reposant sur une portion de quinoa un brin épicé à la harissa, des haricots verts très fins, quelques chips de pommes de terre et une petite salade de concombres (oui, encore) est lui aussi bien réussi avec des saveurs bien balancées, un bonne cuisson et un bon assaisonnement. Pas de wow, mais un plat tout à fait honnête que doivent apprécier les nombreux employés de la Cité des Médias.

Crédit photo Sophie Ginoux

Comme les assiettes précédentes n’étaient ni volumineuses ni bourratives, nous décidons de goûter à deux desserts. Le premier, un petit moelleux au sarrasin et aux abricots, a une belle texture, mais on ne sent pas vraiment le goût des abricots en bouche. Il est servi, tout comme le second dessert, un brownie un brin sec au chocolat noir et aux noisettes, avec une boule de crème glacée du jour au pain brûlé manquant un peu de caractère. C’est peut-être la portion du repas que nous avons le moins appréciée, mais que cela ne vous empêche pas de découvrir le Mélisse, car cette adresse mérite le déplacement.