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5 films à voir au Festival International du Film Black de Montréal
Crédit: FIFBM

Le Festival International du Film Black de Montréal a récemment dévoilé la programmation de sa treizième édition qui se tiendra du 27 septembre au 1er octobre 2017. Le plus grand festival du genre au Canada offre une sélection bilingue promouvant les efforts de dizaines de cinéastes originaires de divers pays dont l'Afrique du Sud, le Brésil, Haïti, les États-Unis et le Cameroun. On retrouve encore cette année une impressionnante diversité de propositions fictionnelles et documentaires, tous unies à travers la volonté de présenter des réalités filmiques en marge du cinéma populaire et mettre de l'avant la pluralité culturelle de la communauté noire. Voici une courte liste de cinq oeuvres que l'on suggère de ne pas manquer, sans toutefois vouloir négliger la richesse d’une programmation nécessaire à fouiller pour maximiser son expérience de festival.

CENTRAL AFRICA'S CLOSED EYELIDS (Espagne)
28 septembre à 19:00 à la salle Jean-Claude-Lauzon de l'UQAM

La situation centrafricaine est un casse-tête socio-politique où s’insère la caméra téméraire d’Alfredo Torrescalles. Le documentariste espagnol dresse un portrait humanisant d’une nation tentant en vain depuis son indépendance de s'affranchir des conflits confessionnels. En opérant avec la proximité du peuple, il expose, sous la forme d’une mosaïque, les ramifications d’un drame persistant ignoré par les médias.

DABKA (États-Unis, Afrique du Sud, Kenya, Somalie, Soudan)
28 septembre à 21:15 au Cinéma du Parc

Cette fiction d’envergure, inspiré d’une histoire vraie, raconte l’épopée décoiffante du jeune journaliste torontois, Jay Bahadur. En 2008, il a réussi la périlleuse aventure de s'introduire dans le quotidien des pirates somaliens. Il fut la première plume occidentale à décrire de l'intérieur leurs moeurs et coutumes ainsi que les raisons ayant mené ces anciens pêcheurs à risquer leurs vies pour prendre des cargos en otage.

BOY 23: THE FORGOTTEN BOYS OF BRAZIL (Brésil)
30 septembre à 19:00 à la salle Jean-Claude-Lauzon de l'UQAM

Ce documentaire troublant s’articule autour des recherches d’un historien ayant trouvé dans une région rurale brésilienne des briques portant le swastika. S’ouvre alors une page obscure de l'histoire où une famille richissime et près des élites politiques a concrétisé une admiration nationale-socialiste en kidnappant cinquante orphelins noirs pour faire revivre l'esclavagisme. Deux survivants témoignent pour la première fois des événements.

KAFOU (Haïti)
30 septembre à 19:30 au Théâtre Hall Concordia

Deux amis, Doc et Zoe, se mettent dans le pétrin en acceptant de livrer un colis dont ils ne connaissent pas le contenu. De plus, ils ne peuvent en aucun cas arrêter leur véhicule, ouvrir les fenêtres ni le coffre. Tout va bien jusqu'à ce qu'ils tombent sur un des nombreux chiens qui peuplent la capitale haïtienne. À la croisée des chemins (kafou en créole haïtien), ils devront prendre une décision. Ce film d'action anxiogène est une rare occasion de voir une oeuvre de fiction tournée dans les rues labyrinthiques de Port-au-Prince. En présence du réalisateur

CARPINTEROS (République Dominicaine)
1er octobre à 19:00 au Théâtre Hall Concordia

Inspiré de faits vécus, ce récit touchant s'installe dans la prison de Najayo, anciennement l'un des symboles forts des conditions carcérales difficiles de l'Amérique latine. Le nouveau détenu, Julián, tombe en amour avec la prisonnière Yanelly et cette union évoluera grâce à une langue des signes inconnue des gardiens. Tournés en partie avec d'anciens prisonniers, ce film coup de poing qui clôture le festival représentera d'ailleurs la République dominicaine dans la course pour le meilleur film en langue étrangère à la prochaine cérémonie des Oscars.

Pour consulter l'entièreté de la programmation, visitez la page du FIFBM.

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