Cette année on a dit au revoir au Détesteur. Six ans et 329 chroniques plus tard, l’un des personnages les plus controversés d’Internet a tiré sa révérence. Pour souligner sa dernière année sur notre plate-forme, voici les cinq chroniques qui ont fait le plus réagir en 2017.
5 – Le Détesteur: lettre ouverte aux gens fâchés contre Lagacé
« Le week-end dernier, Patrick Lagacé a largué une lettre bien anodine qui a eu pourtant l'effet d'une bombe dans l'univers hermétique des communications. Une lettre ouverte adressée aux milléniaux dont je suis.
C'est vraiment tout ce que ç'a pris pour que l'entièreté ou presque de mon feed Facebook ajoute, dans un élan de passion, son indispensable grain de sel, comme si l'homme qui venait de publier cette lettre devait être désarmé le plus tôt possible avant que la substance toxique générée par le venin de sa plume mortifère ne rejoigne fatalement l'influx nerveux de toute une génération. »
4 – Le Détesteur: pourquoi les hommes sont crissement dus pour leur propre révolution
« À l’école secondaire, j’étais un petit gars bin peureux. Peur de prendre de la drogue, peur de boire de l’alcool. Peur de perdre le contrôle. Peur de me promener seul la nuit. Peur d’être loin de la maison et de ne pas savoir comment rentrer. Peur de me battre.
Les gens qui n’avaient peur de rien me fascinaient. Je ne comprenais pas comment ça se pouvait de ne jamais craindre le danger. »
3 – Le Détesteur: lettre aux militants classistes qui refusent le dialogue
« À la fin du secondaire, j'étais perdu. L'école publique n'avait rien pu pour un cas comme le mien. Le système m'avait abandonné. Oh, mais détrompez-vous. Brillant jeune homme, j'étais. Seulement, ma confiance en mes propres capacités n'a jamais trouvé le moyen de se manifester.
Banlieue de Montréal. Tout le monde semble habiter une grande maison. Deux voitures. Voyagent 2-3 fois par année. Les parents de mes amis occupent de bons postes payants. Assez pour que tous les jeunes qui m'entourent soient de capricieux bébés gâtés. De mon côté, je vis dans un ancien et minuscule chalet que mon père a lui-même rénové. Situation précaire. Comme mes parents, je n'ai jamais voyagé. Beaucoup d'amour, certes. Les meilleurs parents du monde. Mais j'ai connu la pauvreté. Je suis né pauvre, je le suis et le resterai. Je n'ai aucune idée à quoi peut ressembler le succès. Pas même la moindre piste. Aucun modèle de réussite. »
2- Le Détesteur: j'ai exigé qu'on me serve en créole. Les Québécois sont FÂCHÉS.
« ''On est à Montréal, en 2018, et si un client te parle en créole, tu réponds en créole.''
Et si jusque là son caractère satirique n’est pas encore assez évident, j’enchaîne en affirmant que les trois langues officielles des Montréalais sont le franglais, l’anglais et le créole haïtien. J’en profite d’ailleurs pour relâcher quelques mots en créole.
'' Se 2018 nou ye la, oui ? Sou vle pale ave'm, m’ap pale kreyol ou reponn kreyol ! '' »
1 – Le Détesteur: j'ai confronté des milliers de racistes. Voici ce qui s'est passé.
« Le jeudi 22 décembre dernier, je mettais en ligne une vidéo à caractère satirique dans laquelle j'incarnais un enseignant au primaire un peu trop zélé. Je fais ce genre de vidéo depuis maintenant 4 ans. Pour mettre les gens à l'épreuve, pousser leurs limites. Pousser les miennes. M'attirer leur foudre. Documenter. Analyser. »Le Détesteur: lettre aux militants classistes qui refusent le dialogue