C’est aujourd’hui que débute le festival ZH, qu’on connaissait autrefois sous le nom «Zone Homa», et dont les festivités ont majoritairement lieu dans ce doux quartier populaire de l’est de la ville [NDLR : l’auteur de l’article y habite]. Il s’agit cette année de la 10e édition qui propose une programmation toujours éclatée comportant des soirées musicales, de la danse, des lectures, du théâtre, et des shows indéfinissables qui sont parfois un heureux mélange de toutes ces disciplines.
La particularité du festival est que les spectacles n’ont lieu qu’un seul soir, d’où l’importance de ne pas rater ceux qui vous intéressent. Nous nous permettrons sans plus tarder quelques petits conseils.
1. Umanishish
L’identité est maintenant un thème omniprésent, et cet heureux phénomène donne la parole à des voix qu’on entendait peu auparavant. Dans une mise en scène de Xavier Huard, qu’on a récemment vu dans Muliats et Antigone au printemps au Théâtre Denise-Pelletier, Soleil Launière fait équipe avec le créateur vidéo Gonzalo Soldi pour proposer une exploration intime des « contours invisibles qui nous définissent ». Il s’agit du spectacle d’ouverture du festival, et ça n’est probablement pas la dernière fois que vous en entendrez parler.
Le 17 juillet
Maison de la Culture Maisonneuve
2. Trying to listen while not giving a fuck
Si vous cherchez un OVNI théâtral immersif, ce laboratoire de Jon Lachlan Stewart a beaucoup de chances de vous satisfaire. Munis d’écouteurs, les membres du public sont appelés à choisir l’un des trois personnages, et à le suivre pendant toute la performance. On retrouve parmi les acteurs participants Paul Ahmarani et Mounia Zazham, et on risque d’y croiser un orchestre norvégien et des ossements.
Le 28 juillet
Maison de la Culture Maisonneuve
3. Parce qu’il fallait l’entendre de ta bouche
Écrit et mis en scène par Anneke Brier – qui présentait l’été dernier au Festival ZH son adaptation du roman Les sangs, d’Audrée Wilhelmy – ce récit théâtral nous propose de suivre «là où s’en vont» quatorze personnages en dix histoires. Une proposition ambitieuse dans laquelle on pourra voir, entre autres, Marie-Christine Raymond et Anglesh Major.
Le 2 août
Espace Libre.
Dans un futur pas si lointain ou dans une réalité parallèle, des duels oratoires de jeux vidéo sont organisés clandestinement, et laissent bien souvent leurs participants dans un piteux état. Deux podcasteurs enquêtent sur le phénomène.
Si la prémisse vous paraît tirée par les cheveux, attendez de voir le show! C'est écrit par Maxime Brillon, qui présentait Nous allons cirer nos canons numériques dans un sweatshop portugais au Jamais Lu l’an dernier, et la mise en scène est signée Emanuel Robichaud. On pourra y voir, entre autres, l’hyperactif François Ruel-Côté, dont nous venons de critiquer le spectacle Sur le divan au Zoofest.
Le 10 août
La Maison de la Culture Maisonneuve.
5. Tout le temps que nous avons perdu
La question que se pose le créateur et chorégraphe Simon Renaud, ici, est simple : peut-on rendre le subtil extraordinaire? Avec deux duos, Tout le temps que nous avons perdu noyé/e et L’inanité des bibelots, il tente d’y répondre à travers le mouvement de ses danseurs. Il s’agit des deux œuvres les plus récentes de l’artiste originaire de Gatineau.
Le 27 juillet
La Maison de la Culture Maisonneuve.
6. Ça a l’air synthétique bonjour hi
Fraîchement pourvu de la Bourse Hybride du OFFTA 2018, cette création de théâtre interdisciplinaire examine le concept du consentement à l’ère des sweat shops et de la production de masse. Un spectacle conçu à quatre, qui pose une question étrange qui propose de renverser les rôles de l’industrie du divertissement : et si on payait les spectateurs pour assister à une performance?
Le 4 août
Espace Libre.
7. L’enclos
Qualifié de «chorale documentaire», ce projet intrigue, et pas seulement parce que son point de départ est un incident domestique supposément vrai qui s’est déroulé en Normandie en 1997 chez les grands-parents de l’auteure, Lauren Hartley. On a aussi envie d’y aller en raison de l’imposante brochette d’interprètes, qui comprend entre autres Olivier Arteau, Camille Paré-Poirier et Hugues Frenette.
Le 26 juillet
La Maison de la Culture Maisonneuve.
8. L’amour au 21e siècle (selon Wikihow)
La comédienne et auteure Véronique Pascal s’est basée sur Tinder et des anecdotes et expériences réelles, récoltées sur Facebook, pour écrire ce texte. Celle qui nous accueillait narcotiquement dans la salle intime du Prospero au printemps dans Mélanie sans extasy a pris comme point de départ les « cinq étapes pour trouver l’amour à l’ère des réseaux sociaux ». On s’attend à du cynisme, mais surtout à beaucoup d’humour.
Le 11 août
La Maison de la Culture Maisonneuve.
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