Prélib, une nouvelle plateforme d’auto-prélèvement pour dépister les ITSS plus facilement
Alex ProteauAlors que certaines personnes passeront leur Saint-Valentin emmitouflé dans leurs couvertes en regardant la déneigeuse ramasser les dégâts des derniers jours, d’autres se prêteront cœur, portefeuilles et âmes à cette journée d’amour.
Et qui dit amour, dit relations extra-conjugales, dit aussi relations non protégées. Une problématique dont le Dr Éthier, avec sa plateforme Prélib, tente de diminuer les impacts.
Prélib, ce centre d’autoprélèvement ouvert en décembre 2018, est le premier du genre au Canada. Prélib a été pensé dans un but bien précis, nous affirme le Dr Éthier : aller chercher une partie de la population qui ne faisait pas leur dépistage. « Pour plusieurs, il est difficile d’avoir un rendez-vous ou même d’avoir un médecin, donc cela leur plaît ».
L’entreprise vient tout juste d’annoncer que sa plateforme est actuellement gratuite pour les personnes âgées de moins de 20 ans. « C’est une clientèle plus à risque. La raison est simple : certains d’entre eux ont très peu de connaissances en ce qui à trait à l’éducation sexuelle. »
Que sont les résultats?
Un peu plus de deux mois après l’inauguration de Prélib, l’équipe de Quorum se dit satisfaite de l’accueil de leur plateforme : « Depuis le début, on estime avoir eu environ 300 consultations. Dont 15 % d’entres elles en étaient à leur premier dépistage », nous affirme le docteur.
Actuellement, les frais de téléconsultation sont de 40 $ (moins cher que la moyenne de la province à 50 $ et les frais de transport des échantillons varient entre 5 $ et 15 $.)
En cette journée de l’amour, le Dr Éthier a un but bien précis : il souhaite éventuellement que le service soit couvert par la RAMQ, ce qui augmenterait amplement le nombre d’usagers sur le site. « C’est une alternative à la clinique. C’est une méthode qu’on propose aux gens. Mais il faut avoir des données. Il y a 15 % dont c’est le premier dépistage à vie et 30 % que ça faisait plus de 5 ans. On doit rendre ça beaucoup plus routinier ».
Le docteur nous laisse d’ailleurs sur un avertissement qui s’applique à tous en cette semaine de la Santé et Génésique : « la protection est toujours de mise, mais le dépistage est très important pour soi-même, pour nos partenaires actuels, d’avant et du futur. Il n’y’a aucune raison qu’on évite de faire son dépistage. »