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5 expériences d’arts numériques uniques à vivre au Festival ELEKTRA
Crédit: Justine Emard

Il y a maintenant vingt ans que le festival international d’art numérique ELEKTRA propose une large palette de pièces et présentations enlevantes en plein cœur de Montréal, mettant en vitrine les avancées dans une variété de sphères pertinentes dont l'intelligence artificielle. Une autre plateforme de renom qui fait rayonner la métropole comme une plaque tournante de la créativité technologique!

Cette année, à l’occasion de cette 20e édition qui se déroulera du 11 au 16 juin à l’Usine C, la SAT et à la Cinématheque Québécoise, le festival axe sa carte sur la performance et l’immersion, un clin d'oeil à ses humbles origines, pour en mettre plein la vue à tous les festivaliers qui voudront bien prendre part aux diverses activités qui donnent l'impression de traverser l'écran d'un film de science-fiction.

Pour souligner cet anniversaire marquant de présentations novatrices des arts numériques, ELEKTRA propose une programmation toute spéciale misant sur le retour de certaines œuvres phares qui ont laissé une marque indélébile dans l’historique de l’évènement, tout en propulsant certaines pièces avant-gardistes qui devraient anticiper ou donner les directives dans le domaine pour les vingt prochaines années. Un truc à mi-chemin entre les bons coups du passé et les vagues prometteuses de demain.

Voici cinq performances phares complètement champs gauche valant le détour qui seront présentés au cours des cinq jours de programmation.

 
L’expérience immersive extrême FEED.X de Kurt Hentschläger

Crédit photo : © Bruno Klomfar

Les pièces de l’artiste autrichien Kurt Hentschläger ont toutes comme ligne directrice le fait d’être véritablement viscérales et incroyablement immersives. Misant sur des effets perceptifs extrêmes par le biais du son, de la lumière et du brouillard, FEED.X est une œuvre prenante où les frontières entre l’espace réel et l’espace simulé s’effondrent au profit de jeux de perception du spectateur. Âmes (trop) sensibles, s’abstenir!

 « C’est une pièce qui a pratiquement changé la vie de certaines personnes, admet Alain Thibault, le fondateur et directeur artistique du festival. C’est une œuvre qu’il faut vivre et revivre. Pour certains c’est une expérience extatique, pour d’autres, c’est une expérience spirituelle. »

D’abord présentée dans le cadre d’ELEKTRA entre 2008 et 2011 en formule late night show, la pièce a tout récemment été revisitée dans une version augmentée qui sera présentée du 13 au 15 juin à 23h à l’Usine C.
 
 

La danse augmentée Sending.Movement 2.0 de NSDOS

Crédit photo :  © Hugues Pascot

Poussé par la création qui sort des cadres établis, l’artiste de danse NSDOS cherche depuis des années à transcender la relation entre le son et le mouvement. Surnommé le « hacker de la techno » dans son milieu, l'innovateur français déboîte une panoplie d’outils technologiques pour en faire ressortir des sonorités inattendues et discordantes et les mettre en relation directe et interactive avec ses pas de danse.

Dans le cadre de la présentation Sending.Movement 2.0, celui-ci propose une création unique de son et de danse augmentée qui se base sur un ensemble de capteurs qui envoient des données à un système informatisé pour créer de la musique à partir du déplacement du corps humain. Une expérience surréaliste qui met en relief la dynamique entre la danse et l’animation technologique musicale.

Pour les interessé(e)s, ça se passe le 14 juin à la grande salle de l’Usine C.
 

Les lasers et expériences sensorielles d’Edwin van der Heide

Crédit photo : image fournie par ELEKTRA

Bien implantée au festival depuis plus de quinze ans, la série de présentations Laser Sound Performance continue de surprendre à travers les évolutions et avancées technologiques en la matière. Cette année, c’est l’artiste et compositeur néerlandais Edwin van der Heide se spécialisant dans la recherche du son, de l’espace et de l’interaction entre ces différentes sphères qui est aux commandes de l’évènement.

« On l’a présenté quelques fois pendant ELEKTRA. C’est une des plus belles pièces lasers et sons que j’ai eu la chance de voir et expérimenter. Et comme le laser a fait un retour en force un peu partout dans différents contextes, je pense que c’est une belle idée de la remontrer. Surtout considérant que l’artiste l’a retravaillée, » révèle M. Thibault.

Prenant appui sur ses larges connaissances et diverses expérimentations, l’artiste promet une expérience sensorielle unique où l’art d’occuper l’espace rend le tout pratiquement tangible et mouvant. C’est le 15 juin dès 21h à l’Usine C que l'expérience commence.

Exosquelettes et intelligence artificielle de Louis-Philippe Demers

Crédit photo : image fournie par ELEKTRA

L’impressionnante et fulgurante évolution de l’intelligence artificielle (IA) et des robots provoque beaucoup de craintes dans les milieux professionnels, principalement dans les secteurs industriels où bon nombre de corps de métiers seront possiblement, voire carrément, appelés à disparaître.

Prenant ces enjeux comme essence artistique, le créateur Louis-Philippe Demers a mis sur pied la pièce Repeat, une installation d’exosquelettes passifs qui transforment des outils de travail présentement réellement utilisés sur certaines chaînes de montage en corps performants pour les arts de la scène. Une expérience interactive qui mêle habilement la réalité de demain à une enlevante immersion artistique à laquelle on peut prendre part!

Pour plonger dans l’expérience surréelle de Repeat, ça se passe du 13 au 15 à 20h à l’Usine C.

 

Le dialogue entre l’humain et le robot, Co(AI)xistence de Justine Emard

Crédit photo : © Justine Emard

À quel point peut-on établir une connexion réelle entre l’homme et une forme de vie robotisée primitive? Dans son installation vidéo basée sur l’interaction et l'influence entre un individu et une incarnation humanoïde animée par l’intelligence artificielle (AI) et un système neuronale implantés par l'Université de Tokyo et l'Université d'Osaka, l’artiste parisienne Justine Emard explore avec nuance la reconnaissance transversale à travers le dialogue entre l'homme et la machine, autant verbal que corporel, qui peut se développer entre deux formes de vies qui coexistent.

Pour voir le tout en action, l'installation sera présentée du 13 juin au 25 août à la Cinémathèque Québécoise.

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