Après une journée ouverture forte en émotions, samedi s’est déroulé de façon beaucoup plus smooth, un brin nostalgique, avec des invités tels que The Chemical Brothers et Beach House. On a pu voir Janelle Monáe, dont la scénographie était exemplaire, se produire sur la scène principale. Malgré tout, l'ambiance manquait légèrement. Étonnamment, l'après-midi était plus groovy avec les rythmes de Ravyn Lenae, Yellow Days et Les Louanges, les deux derniers étant à la Scène des arbres, qui s'est révélée être la plus cozy et intime de toutes les scènes. Les fans de rap auront été aux spectacles de Young Thug, ScHoolboy Q et Logic.
La troisième journée était réservée pour danser (même si on commençait sérieusement à avoir mal aux pieds). C'est une foule (beaucoup trop) nombreuse qui a accueilli FouKi sur scène ; impossible pour les retardataires d'entrer sous le chapiteau de la Scène des arbres. On a ensuite vécu de grands moments de malaise et d'incompréhension lors de la prestation de Normani, qui a fait plus de reprises que de chansons originales. Accompagnée d'excellentes musiciennes, elle est passée du pop au rock en passant par le rap et le funk, nous laissant, en toute honnêteté, vraiment perplexes.
Mac DeMarco a enchaîné, à notre plus grand bonheur, avec ses notes folk et rock, sur la scène principale (il était aussi sur notre liste d'artistes à ne pas manquer). Dans la lumière de fin d'après-midi, il a offert une excellente performance, toujours avec un sourire coquin en coin. Une parfaite heure en compagnie de l'adorable Canadien. Metric a suivi avec une prestation enflammée de la chanteuse, Emily Hanes. On a quitté un peu plus tôt pour traverser le site ; Kaytranada jouait à la Scène verte et aucune raison n'était bonne pour manquer l'événement. Même les gradins étaient pleins à craquer, Montréal s'était réunie pour voir le soleil se coucher en compagnie du producer d'origine haïtienne. L'artiste de 26 ans a réussi à faire danser le public comme aucun autre invité du festival : un moment incroyable pour les fans de l'artiste.
On a poursuivi notre soirée avec Tame Impala sur la Scène de la montagne. Le groupe australien a offert une performance sans faille ; on s'est laissé emporté.es par leurs parfaites notes de rock psychédélique et on a dansé durant toute la durée de leur set (tout particulièrement lorsqu'ils ont interprété The Less I Know The Better!) Un gros S/O à l'équipe de conception d'éclairage qui nous a ébloui.es tout au long du spectacle avec des insane jeux de lumières et de néon.
Notre soirée s'est évidemment clôturée avec la performance d'un Childish intenable. Après une absence de plus de 5 années à Montréal, il a récompensé notre patience avec 75 minutes des plus extraordinaires. Childish est apparu sur une plateforme illuminée surélevée, et ce n'était que le début. Son énergie contagieuse a conquis en quelques secondes le public qui a dansé, chanté et fait la fête sur ses rythmes. Tout y était : l'incroyable charisme du chanteur, les feux d'artifice dorés, la scénographie tropicale et colorée, les caméras toujours pointées sur lui... Impossible de demander mieux. On est reparti.es le sourire aux lèvres, le corps vidé de toute énergie, satisfait.es de cette festive 14e édition.