C’est hier, le 17 février 2020, que Radio-Canada annonçait publiquement, suite à l’obtention d’une note divulguée à l’interne, que la compagnie d’équipement de plein air La Cordée se voyait désormais contrainte à se placer sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité.
En effet, dans cette lettre adressée aux employés de l’entreprise, la présidente du conseil d’administration, madame Louise Bernard, faisait part de la situation précaire de la bannière de boutiques québécoises: «Se placer sous la protection de la loi sur la faillite et l’insolvabilité ne signifie pas que La Cordée est en faillite, mais plutôt que nous nous donnons des outils pour traverser une période difficile», laissait-elle savoir aux quelques centaines de salarié.e.s des 5 magasins — soit un peu plus de 400 personnes au total.
Madame Bernard soutient toutefois, dans un effort de rassurer ses employé.e.s, qu’il s’agit d’«une stratégie qui […] permettra d’entamer une transformation nécessaire [des] opérations tout en assurant la continuité [des] activités». Elle justifie cette décision en expliquant que depuis quelques mois, La Cordée ferait face à une situation financière bien difficile, ne pouvant faire face à la compétition de toute l’industrie du commerce de détail, qui, selon elle, est plus adaptée aux attentes des consommateurs de produits et d’équipements de plein air que l’entreprise fondée en 1953, maintenant âgée d’une soixantaine d’années.
Dans cette lancée de nouvelles et d’annonces, Louise Bernard divulguait également que la compagnie serait maintenant sous la diligence d’une toute nouvelle PDG, ancienne directrice du marketing arrivée en août 2019, madame Emmanuelle Ouimet, qui sera épaulée par un «comité stratégique» pendant ce redressement de l’entreprise.
Les employé.e.s ont été avisé.e.s par madame Bernard de ne pas commenter ou adresser la situation aux journalistes, ce qui laisse le grand public ainsi que les client.e.s les plus fidèles dans une attente incertaine quant à l’avenir de la compagnie.