Samedi dernier, le 15 février, La Presse publiait un article sur une récente agression à coups de bâton, qui s’était déroulée plus tôt dans la semaine, tout près du métro Beaubien.
Aujourd’hui, dans un nouvel article encore plus troublant, La Presse faisait plusieurs liens entre les événements du métro Beaubien et d’autres attaques similaires. Dans des témoignages éprouvants, d’autres victimes se confiaient au journaliste, monsieur Nicolas Bérubé, dans le but de prévenir la population et que tou.te.s soient alertes et sur leurs gardes lors de situations semblables.
C’est en lisant les témoignages des victimes que l’on crée inévitablement des liens entre l’agression de jeudi dernier et les autres.
D’abord, en décembre dernier, une des victimes des agressions marchait dans un secteur résidentiel du Plateau, près de la rue Laurier Est, quand un homme qu’elle s’apprêtait à croiser l’a assenée d’un gros coup de bâton de hockey. Heurtée à la tête, la jeune femme a toutefois réussi à s’enfuir. Cependant, le plus étrange dans tout cela, c’est que, selon elle, l’homme âgé entre 25 et 25 ans semblait tout à fait normal et complètement désintéressé quant à ses possessions. Il ne lui aurait rien dit, pas un mot, ni avant, ni pendant, ou après l’incident. Elle raconte: «L’homme semblait tout à fait normal, il avait un regard clair. [Il avait l’air en pleine possession de ses moyens.] Il est arrivé, il a levé le bâton de toutes ses forces avec ses deux mains, et il m’a frappée à la tête. Je croyais que j’allais mourir. J’ai couru comme jamais je n’ai couru. Je suis juste heureuse d’être encore en vie aujourd’hui.»
Ensuite, une autre victime raconte une violente rencontre beaucoup trop similaire. L’étudiant du HEC se confie: il marchait, vers l’heure du souper, en novembre passé, en direction de son cours du soir. Proche de la station Côte-des-Neiges, il a soudainement été attaqué de derrière, recevant un foudroyant coup de bâton de baseball à la tête. Il relate: «Il y avait une tempête, et il n’y avait pas beaucoup de gens dans la rue. Je me suis fait frapper et j’ai perdu connaissance. Je me suis réveillé dans l’ambulance, qui avait été appelée par un témoin».
Suite à la furieuse agression, l’homme de 33 ans a dû se faire recoudre l’oreille, et a même dû arrêter de travailler pendant un mois, faute des séquelles physiques et psychologiques causées par le trauma.
Lui aussi, apparemment, semble avoir été attaqué sans raisons ni profilage particulier. Il dit à La Presse: «J’avais mon ordinateur portable avec moi, mon portefeuille et mon téléphone, et l’agresseur n’a rien pris.»
Le plus ébranlant c’est que lors des trois agressions, le malfrat ne connaissait vraisemblablement pas ses victimes, ne leur adressait pas la parole, ne semblait pas intéressé pas leurs biens (objets de valeurs), et les attaquait de manière très similaire, dans des conditions ressemblantes (en fin de journée ou de soir, alors qu’il/elle était seul.e, près d’un métro où prendre la fuite), en plus d’avoir un descriptif notable lors de chacun des témoignages des victimes: il s’agirait d’un homme, âgé entre 25 et 35 ans, seul, aux allures somme toute normales…
Même si la SPVM n’a pas voulu corroborer la théorie qu’il s’agirait bel et bien d’un seul et même individu, les victimes des agressions restent convaincues qu’il y ait un lien entre chacune de leurs histoires. Elles ajoutent que la population se doive de reste vigilante, par crainte de représailles.
Elles (les victimes), mentionnent tour à tour: «Les ambulanciers m’ont confié que je n’étais pas le seul à avoir subi ça, qu’ils avaient déjà vu ça récemment. Je témoigne pour dire aux gens d’être vigilants.» disait la victime de Côte-des-Neiges à La Presse. Quant à celle de la rue Laurier, elle dit que «C’est frappant à quel point notre agression est similaire, surtout que les policiers m’ont dit qu’ils ne voyaient jamais ça», en parlant de l’agression de la station Beaubien de jeudi dernier.
Une corrélation entre tous ces incidents — sans compter ceux qui n’ont pas été médiatisés — ne serait pas à exclure, et nous appelons donc tou.te.s nos lecteurs et lectrices à la vigilance!
Comme dirait mon grand-père: «Ça prend toute sorte de monde pour faire un monde, pis y’en manque pas un mauzus!»