COVID-19: Une employée de centre pour itinérant.e.s dénonce les conditions déplorables dans lesquelles sont laissé.e.s les plus démuni.e.s
Camille-Ly DrainvilleAlors que nous sommes tou.te.s confiné.e.s à la maison, essayant au meilleur de nos capacités de respecter les consignes gouvernementales, plusieurs personnes ne sont toutefois pas aussi chanceuses.
Au moment même où la pandémie de la Covid-19 (coronavirus) bat son plein, les gouvernements fédéraux et provinciaux demandent aux citoyen.ne.s de faire leur devoir et de se mettre en quarantaine volontaire chez eux/elles. «Restez chez vous!», comme le dirait si bien notre Premier ministre du Québec, monsieur François Legault.
Cependant, qu’arrive-t-il à ceux et celles qui n’en ont pas, de «chez soi»? Qu’arrive-t-il aux plus vulnérables en ces temps de crise? Elyze*, travailleuse dans un centre des femmes (centre d’hébergement pour les femmes en situation d’itinérance), a voulu donner une voix à toutes ces personnes oubliées.
*Prénom fictif donné à notre source, puisqu’elle désire conserver l’anonymat
C’est hier, 30 mars 2020, que la jeune femme décidait de dénoncer publiquement via une publication Facebook, la triste réalité de toutes les personnes sans domicile fixe durant cette crise.
Lire ce témoignage, du confort de notre domicile, nous donne presque des frissons dans le dos. Hier, c’est sous la pluie battante que ces personnes étaient laissées à elles-mêmes…
En attendant d’autres mesures gouvernementales pour leur venir en aide, on ne peut que s’indigner du sort qui leur est réservé. Toutefois, il est tout de même possible d’agir à sa façon en tant qu’individu et de respecter la quarantaine volontaire le plus possible. Plus la situation s’éternisera, plus ces personnes auront à se débrouiller, suite à la fermeture de plusieurs centres de jour et maisons d’hébergement.
Un petit reality check s’impose lorsqu’on réalise la chance et les privilèges que l’on a de pouvoir rester à la maison!