C’est samedi dernier que le Dr David Kaiser, de la Direction de la santé publique de Montréal, annonçait qu’au moins 5 établissements du monde du nightlife avaient été touchés par la COVID-19, puisque huit cas confirmés avaient fréquenté un de ces bars depuis leur réouverture. Après la tombée de ces diagnostics positifs parmi les clients de l’industrie, les autorités ont prié toutes les personnes qui avaient fréquenté un « bar ou un club à Montréal depuis le 1er juillet » de se faire tester pour la COVID-19.
Depuis, environ 3000 personnes se sont fait tester dans deux cliniques montréalaises, et ce, en deux jours. Le nombre de tests effectués aurait donc augmenté de plus de moitié, en un week-end seulement. Résultats: 3% de ces tests sont revenus positifs — une augmentation notable comparée aux dernières semaines, alors que le taux de cas confirmés tournait autour des 1%.
Conséquence de ces résultats; la Santé publique aurait annoncé cet après-midi qu’«une trentaine de personnes infectées par la COVID-19 [auraient] fréquenté au moins neuf bars de la métropole», ce qui rend la situation d’autant plus inquiétante.
« Pour les tests et les cas positifs, nous sommes dans la tranche de 20 à 39 ans. En ce moment, ces personnes-là sont asymptomatiques, donc sans aucun symptôme. C’est pour ça qu’on pense qu’il y a une sous-estimation des cas chez les jeunes. » Déclare le Dr Kaiser, préoccupé par la santé des citoyens montréalais.
Les noms des 9 établissements touchés restent cependant encore «anonymes». Kaiser indique toutefois que la Direction de la santé publique de Montréal reçoit « une très bonne réponse des propriétaires » et que « le SPVM et des équipes de la Direction se sont promenés dans des établissements cette semaine et, pour la vaste majorité, les mesures [sanitaires et de distanciation sociale à respecter] sont en place ».
Finalement, le Dr Kaiser incite fortement la population à remplir les registres à l’entrée des établissements afin de retracer plus facilement les personnes qui auraient pu être en contact avec un citoyen infecté par la COVID-19, lors de cas «d’éclosion» du virus.