Campement Notre-Dame: les personnes évincées aujourd’hui de leurs abris de fortune à Hochelaga
NIGHTLIFE.CAC’est après avoir reçu un avis d’éviction dimanche dernier, 6 décembre 2020, que les « habitants » du campement de la rue Notre-Dame, majoritairement occupé par des personnes en situation d’itinérance, se sont fait réveiller ce matin, lundi 7 décembre, aux alentours de 6h ou 7h.
Ce serait le service des incendies qui aurait ordonné hier l’évacuation immédiate du campement, au lendemain d’un incendie ayant débuté à l’intérieur d’une des tentes du campement — incendie qui aurait failli enflammer une bonbonne de propane, qui aurait pu provoquer une grave explosion. Plusieurs autres incendies seraient survenus sur le campement auparavant, appuyant davantage la décision des autorités.
Le démantèlement du campement situé dans un parc longeant la rue Notre-Dame, entre les rues Davidson et Alphonse D.-Roy, dans Hochelaga, à Montréal, aurait progressivement commencé ce matin suite à l’arrivée de dizaines d’agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Le tout se déroulant sous l’oeil attentif des médias, alors que des images de télévision montraient plusieurs voitures de police stationnées le long du parc.
Appartenant au ministère des Transports du Québec, le terrain tombe ainsi sous sa juridiction et celle de la Ville de Montréal. Plusieurs policiers à vélo de même que des membres de la cavalerie du SPVM ont été vus.
La Presse rapporte notamment que l’agente Caroline Chèvrefils, du SPVM, aurait précisé que « le démantèlement du camp de fortune serait effectué par des membres du Service de sécurité incendie de Montréal (SSIM) »; la présence des agents du SPVM ne serait donc qu’afin d’assister le service des incendies, et ils ne seraient donc pas les premiers intervenants.
Les occupants du site pourraient être entre autres redirigés à la Place Dupuis, au Centre-Ville.
Rappelons-nous que depuis le début de la pandémie, plusieurs personnes en situation d’itinérance se retrouvent en situation extrêmement précaire, tandis que les places dans les refuges, centres et maisons d’accueil se font plus rares et le personnel y travaillant moins nombreux. La « popularité » de ce campement de fortune était ainsi le résultat de l’inaction de la Ville face au manque de ressources flagrant, puisque ces personnes se retrouvent depuis mars dernier sans leurs supports habituels.