Les SMAQ demandent des changements justifiés à l’annonce de réouverture des salles en zone orange
Pascale MaloLes SMAQ (Scènes de Musique Alternative du Québec) ont publié une lettre ouverte plus tôt aujourd’hui concernant la réouverture des salles de spectacles en zone orange le 26 février. Les SMAQ, c’est presque une soixantaine de membres parmi la province qui présentent collectivement plus de trois quarts des concerts de musique en salle au Québec chaque année. Plusieurs lieux en zone orange devraient avoir avoir le droit d’ouvrir leurs portes, cependant, le fait qu’ils possèdent un permis d’occupation de bar-spectacle et donc un modèle d’affaires distinct des théâtres ou maisons de cultures les exclut de cette possibilité de réouverture.
Plusieurs trouvent la situation injuste, surtout sachant que jusqu’à l’an passé ces lieux étaient écartés des programmes de financements culturels publics, ce qui les a dirigés vers ces modèles d’affaires qui ont parfois l’air d’être lucratifs, mais qui en réalité sont culturels.
Parmi ces lieux, on retrouve le Lion d’Or et La Sala Rossa à Montréal ainsi que l’Anti à Québec. En région, on retrouve le Café du Clocher à Alma, Le Minotaure à Gatineau, le Salon Wabasso de la Microbrasserie Le Trou du Diable à Shawinigan ou bien encore Le Zaricot à Saint-Hyacinthe.
La situation doit changer, c’est pour cela que Jon Weisz, le Directeur Général des SMAQ a publié cette lettre ouverte pour pousser le gouvernement provincial à agir.
« La plupart de ces lieux possèdent un permis d’occupation de bar spectacle, particulièrement ceux situés en région. Malgré leur rôle de vecteur culturel important, la possibilité d’obtenir un permis en tant que salle de spectacle est souvent très onéreuse, voire impossible. Comme ces lieux sont historiquement (jusqu’à cette année exceptionnelle) exclus des programmes publics de financement culturel, ils utilisaient les revenus de bar et de restauration pour souscrire à leur mandat culturel. À savoir que le 7$ que vous payez pour une pinte en temps normal est réinjecté directement dans nos infrastructures culturelles collectives. Je vous rappelle que ces lieux hébergent plus de 75% des spectacles de musique en salle à travers le Québec. Cela représente la majorité des prestations mettant en vedette les artistes québécois•es et la quasi-totalité de nos artistes émergents » peut-on lire dans la lettre.
On vous invite à la lire et à la partager en grand nombre!