Big Brother Célébrités: Emmanuel Auger s’ouvre sur le cachet que reçoivent les célébrités et sur son départ
HollywoodPQDimanche soir, les téléspectateurs et téléspectatrices ont eu droit à un autre départ prévisible à Big Brother Célébrités. Après Marie-Chantal Toupin qui s’est fait suggérer de partir, Varda Étienne qui a choisi de quitter l’aventure ainsi que Lysandre Nadeau et Claude Bégin qui ont contribué à orchestrer leur propre élimination, c’était au tour d’Emmanuel Auger de se faire exclure de la maison, suivant son propre souhait formulé dans les épisodes précédents. En entrevue avec HollywoodPQ, il s’ouvre sur son état actuel et son beau parcours, mais aussi sur le cachet que lui et ses colocataires reçoivent pour participer à la téléréalité.
Tu as été, avec Kim, la célébrité qui a mentionné l’argent comme source de motivation pour participer à Big Brother. Qu’est-ce qui t’a fait renoncer au gros lot?
Je commençais beaucoup à souffrir là-bas. C’est à ce moment-là que j’ai dit: « Non, c’est pas vrai que pour une histoire de sous je vais rester et que je vais sortir de là psychologiquement atteint. » Si je sors de là avec deux semaines de plus, mais que ça me coûte 20 000$ de psychiatre et de psychologue, j’en suis pas plus gagnant! […] Si tu ne prends pas la peine de soigner une blessure physique et que tu continues à t’entraîner, cette blessure-là peut mettre fin à ta carrière à tout jamais. Moi, je voyais que j’avais une blessure morale et j’avais besoin de m’en aller, parce que cette blessure était sur le point de s’aggraver. Je ne voulais pas ça et je n’avais pas besoin de ça dans ma vie. J’ai atteint le maximum de ce que j’ai été capable de faire. Pour l’amour de l’argent, à un moment donné, il y a des limites. Il faut penser à soi. Je ne voulais pas non plus prendre la place de quelqu’un qui a envie de se battre.
Bravo d’avoir su reconnaître tes besoins au bon moment. Te sens-tu mieux maintenant que tu es de retour chez toi?
Quand je suis arrivé à la maison, ma blonde m’a pris dans ses bras, on a pleuré et l’énergie qu’elle m’a donnée… ça a pris un câlin de 20 minutes et j’étais heureux, j’étais bien, j’étais soulagé. J’étais là où je voulais être. C’est de ça que j’ai besoin dans la vie. Je suis le gars le plus chanceux de la Terre, le plus heureux. J’ai une vie extraordinaire pis c’est ici.
Tu as été assez ouvert sur le fait que tu cherchais à reloger ta famille dans une nouvelle maison. Est-ce que ta participation à Big Brother va quand même pouvoir t’aider en ce sens?
On n’est malheureusement pas rendus là. Avoir une maison, ça prend plus que quelques semaines à Big Brother! Les gens ont su notre salaire, mais les gens ne comprennent pas que moi, je paye un agent, je paye de l’impôt, et en étant là-dedans j’avais aucune dépense [à titre de travailleur autonome]. On n’est pas rendus, mais on s’est approchés! Je ne peux pas nier qu’on s’approche de notre objectif. Je suis comédien, je vais continuer à travailler pis on va l’avoir ce rêve-là. On a su que ça avait choqué beaucoup de personnes [les salaires des participants], mais faut comprendre la prémisse aussi: on est 24 heures sur 24, sept jours sur sept. Le stress qu’on vit, qui est toujours là, constamment, c’est pas évident.
Après avoir vu les émissions, est-ce que François Lambert est un plus gros joueur que ce que tu pensais?
Non, je le savais. Je savais le côté machiavélique de François. Il ne se cachait pas avec moi, il me disait tout! J’étais dans son alliance et un de ses amis. J’ai passé beaucoup de temps avec François là-bas, on a le même âge, donc on partageait beaucoup de choses. Moi, je n’étais pas d’accord avec lui des fois! Il partait dans le salon, pis là je savais qu’il allait mettre des mines partout! C’est François, il est comme ça. Il connaît le jeu. Lui, Jean-Thomas et Richardson connaissent très bien Big Brother, ce sont des fans et ils savent comment jouer pour gagner. La game que j’aime le plus, c’est celle de Jean-Tom. Il arrive à ses fins, sans miner personne et en respectant les gens. Il a un grand respect de l’être humain. Il a tiré les ficelles, mais il les a tirées correctement, sans jamais faire des tours mesquins. C’est une personne que je vais respecter encore plus, parce que même dans le jeu, il reste Jean-Thomas Jobin, le gars intègre qu’il est.
Voterais-tu pour Jean-Thomas s’il se rend en finale?
D’après vous? Inévitablement! Et il le sait. J’aurais été vraiment mal foutu si Claude [Bégin] et Jean-Thomas se retrouvaient en finale. Il y a deux personnes à qui j’ai promis dès le début que je ne voterais jamais contre; c’était eux! […] Je savais aussi depuis le début que Jean-Thomas donnerait tout à la Fondation des Gouverneurs de l’espoir [s’il gagne] et je trouve ça admirable. C’est un beau geste.
Tu as parlé d’un choc des générations et on l’a vu par moments, notamment dans tes contacts avec Camille. Avec le recul, crois-tu que tu aies pu avoir une attitude un peu trop paternelle avec elle parfois et que ça a pu créer certains conflits?
Honnêtement, je ne pense pas, mais indirectement, oui. J’ai 48 ans, elle en a 21, j’ai une fille de 23 ans… Oui, probablement qu’indirectement, c’est dans mon ADN. Je suis père de famille de trois enfants, ça fait partie de moi. Est-ce que je l’ai infantilisée? Je ne pense pas du tout. Il y a eu la crise des lulus, mais c’était une tempête dans un verre d’eau. Sa réaction a été démesurée. Elle cherchait toujours des activités à faire, pis elle nous arrivait en nous disant: « Hey, au camp de vacances, on faisait ça! » Moi, j’ai 48 ans. Sais-tu ça fait combien de temps que j’ai pas fait un camp de vacances? Moi, jouer au loup-garou, ça me tentait pas. Me mettre en rond pis chanter Si tu aimes le Soleil, ça me tentait pas. Si je suis avec mes enfants, je vais le faire. Mais dans le salon de Big Brother, j’aimais mieux jouer de la guitare.
Tu as aussi eu un accrochage avec Rita Baga et vous vous êtes réconciliés. En entrevue avec nous, Jean-François Guevremont a dit que tu pouvais être malhabile, mais jamais mal intentionné. Trouves-tu que c’est vrai à ton sujet?
Il a raison. Des fois, tu peux dire des choses blessantes sans t’en rendre compte qui dépassent un peu ta pensée et l’autre le prend d’une façon. Ce que j’aime de Jean-François — c’est un être extraordinaire —, c’est une personne qui est comme moi: il n’est pas susceptible, il n’est pas rancunier.
Plusieurs personnes dans la maison et en dehors ont parlé du boys club formé par les hommes blancs hétérosexuels de la maison. C’est un concept que François et toi avez rejeté. As-tu toujours la même vision à ce sujet?
Complètement! C’était complètement ridicule. Ça s’est fait naturellement. […] Je trouve que des fois, on va loin dans ces prétentions-là.