Un regroupement d’enfants suivis au Centre de pédiatrie sociale en communauté (CPSC) d’Atlas ont décidé de lancer une grande campagne de sensibilisation afin de lutter contre le phénomène de l’intimidation en ligne. La plupart des jeunes suivis par le CPSC d’Atlas vivent dans des milieux défavorisés, ce qui fait en sorte qu’ils sont malheureusement plus souvent ciblés par la cyberintimidation. Et depuis la pandémie, le phénomène est en augmentation de 106% (nombres de signalements de cyberintimidation) au Canada…
Les effets de la cyberintimidation ne doivent pas être pris à la légère… Les statistiques parlent d’elles-mêmes, un jeune qui souffre de cyberintimidation a de 2 à 4 fois plus de risque d’avoir des idées suicidaires au cours de l’année suivante.
« Les enfants passent de plus en plus de temps sur leurs écrans pour combler le vide et socialiser, ce qui augmente les possibilités d’intimidation. Souvent laissés à eux-mêmes et sans surveillance, ils reçoivent des messages violents, notamment pendant des cours virtuels ou des jeux en ligne. Plusieurs se sentent pris au piège, sans recours » rapporte Mme Jacinthe Dion, avocate en droit de la santé, CPSC de Côte-des-Neiges.
C’est pourquoi des avocat.e.s, des éducateur.trice.s et d’autres intervenant.e.s de la Fondation Dr Julien ont échangé avec les enfants lors de différents ateliers. Durant ces ateliers, la totalité des enfants a avoué avoir souffert de cyberintimidation, ce n’est pas rien. Devant ce chiffre effrayant, l’équipe d’intervenant.e.s et les enfants ont conçu des outils comme des affiches et des vidéos afin de lutter contre la cyberintimidation. La campagne prendra place sur les réseaux sociaux au cours des prochains mois.
« La cyberintimidation doit arrêter maintenant, car on ne se sent plus en sécurité sur internet. » témoigne Saran, un jeune du Comité des droits du CPSC Atlas.