Ce vendredi, Rita Baga a fait honneur au monde du Drag. En effet, c’est avec une grande déception que le Québec a été informé de l’opinion de Sophie Durocher face aux Drag Queens. La chroniqueuse a publié un texte sur l’art du Drag, dans le Journal de Montréal.
Toutefois, la Drag qui a vendu plus de 25 000 billets pour son spectacle Créature a pris la parole sur sa page Facebook et nous a, de fait même, redonné espoir en l’humanité.
Autre point important: les pronoms et l’identité de genre. Sous quelle autorité doit-on décider et convenir des pronoms de chacun.e? Vous demandez pourquoi il faut dire « elle » quand on parle à une drag, quand en fait, il s’agit d’un personnage, interprété par un homme? Gros scoop ici Sophie, la définition d’une drag ne se limite plus à « un homme qui s’habille en femme ». Et les pronoms, ça ne s’assume pas. Ça se demande, et ça se respecte.
Lorsque je suis en Rita, c’est « elle ». Rita est un personnage féminin, mais elle fait aussi partie de mon identité.
Pas de préférence lorsque je suis « hors drag ». Je m’identifie « genderfluid ». Je vous en parle puisque vous semblez assumer mon genre, d’emblée.
Ma collègue et amie Barbada vient de vivre un événement assez traumatisant avec l’heure du conte. Votre réaction? Publier un article sur votre non intérêt envers un sujet que vous ne maîtrisez visiblement pas -les drags- en utilisant la photo de Barbada pour votre torchon. Quel manque de considération. Ça me dégoute. Et pour répondre à votre questionnement sur la marginalisation et les drags, une petite leçon d’histoire, peut-être? Les événements du Stonewall Inn? Marsha P. Johnson? Les drags sont au coeur des luttes de l’avancement des communautés de la diversité sexuelle et de genre depuis le tout début. Et je vous inviterai aussi à vous informer sur les enjeux intersectionnels.
Je peux comprendre aussi que certaines personnes trouvent qu’il y a « trop de drags » à la télé. Je peux aussi comprendre que pour d’autres, c’est sans intérêt. Ça ne peut pas plaire à toustes.
J’explique par contre difficilement ce genre de désinformation, de campagne de salissage et de diffamation gratuite.
Pour moi, l’art de la drag représente le merveilleux, la magie. Un monde où l’on sort des conventions de genre et de celle d’une société restrictive et convenue. Du beau.
Je n’ai aucun regret d’avoir décliné votre invitation à votre podcast, à vous et à votre conjoint. J’ai pensé que nous aurions pu échanger sur cet art que vous deux avez ridiculisé à maintes reprises dans vos chroniques respectives. Mais force est de constater que vous préférez vous écouter parler, plutôt que d’écouter, simplement ».