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Génocide en direct : comment définir la frontière de l’inhumain

Pour la première fois, le monde assiste en temps réel à la destruction de vies et d’infrastructures, sans filtre ni médiation. Ces images, documentant une tragédie humaine d’une ampleur inouïe, montrent l’indicible, mais posent aussi un paradoxe, elles choquent, émeuvent, mobilisent, mais peuvent également banaliser la violence.Comment dépasser le choc émotionnel pour construire un langage juridique et politique capable de traduire ces témoignages en actes? Et à quel moment peut-on affirmer que des atrocités franchissent la limite et doivent être reconnues comme un génocide? Est-ce lorsque la mort devient systématique et organisée? Lorsque la violence vise une identité culturelle, ethnique ou religieuse? Ou encore lorsque le silence complice de la communauté internationale ou son indifférence transforme l’horreur en norme tolérée?