Après des saisons très denses, Albin de la Simone a ressenti le besoin imparable de se retrouver, face à lui-même. Muré dans la surréelle Villa Médicis, il a terminé d’écrire et dessiner Mes battements, un premier livre ramené de son passé. Les yeux déjà au rétroviseur, il s’est amusé aussi à réinventer les chansons du lui d’hier. Boîtes à rythmes, basses profondes, synthétiseurs en halos suaves autour de son piano Una Corda, et cette incroyable FenderVI chère à The Cure aussi, accordée une octave plus grave, il a fini Toi là-bas, son huitième album. Ses musiques et récits avec lui, mais seul sur scène, il chantera, jouera, parlera, dessinera. Et à moins d’un miracle anatomique, pas tout cela en même temps. En première partie : La musique d’Audrey-Michèle, c’est une « montagne en forme de maison », avec de grandes fenêtres sur un cœur immense ; un amour impossible qu’on lit les yeux fermés comme un roman d’été, au souffle d’une voix en brise tiède qui enveloppe les âmes. C’est une porte qui n’est jamais barrée, la lueur douce et orangée d’un folk de lumière naturelle.