Kat Pereira : Erykah Badu, Nai Palm et Hiatus Kaiyote, Saya Gray ; celles qui la prennent au ventre sont des planètes à elles seules. Leurs ascendants — comme leurs couleurs, pour elle, synesthète — s’entendent sur sa plus récente démonstration, « L’écumeur de mer (maison philosophie) ». Maximaliste, innovante, prodigieuse, la musique de Kat Pereira vient d’où se percutent hyperpop, jazz, nu funk et électro, formant le noyau d’une néo-soul à haute charge électrique. Première partie : NOËM : Zilleniale née le 31 décembre 1995 ; de cette déferlante Nouvelle Vague (ICI Musique), Noëm a toujours chanté. Pour échapper à la réalité, aller en cet endroit intérieur où elle seule peut aller, mais aussi pour se saisir de cette parcelle d’introuvable, de cette étincelle, de ce « spark » comme elle l’appelle, qui n’existe nulle part ailleurs. « Par ce mélange de soul et d’abandon qui n’appartient qu’à celles et ceux que la musique habite, transcende et élève », elle happe. Il y avait Rien de grave. Il faut y donner suite. Elle y planche.