Version originale en français et en anglais avec sous-titres en français v.o.f.a.s.-t.a. : Peak Everything Adam a quarante-cinq ans et il est propriétaire d’un chenil. C’est un homme profondément bon et généreux. Via la ligne de soutien technique d’une lampe de luminothérapie dont il vient de faire l’acquisition afin d’améliorer sa santé mentale et de gérer son hypersensibilité, il fait la connaissance de Tina, une femme solaire à la voix douce. À partir de ce moment, tout est bouleversé : des comètes tombent du ciel, des chiens sont libérés, des pneus sont crevés. La terre tremble et les cœurs explosent. Ils sont amoureux.

En 1969, Montréal réalise un exploit : devenir la première ville canadienne à accueillir une équipe de baseball des Ligues majeures. Dans un tonnerre d’applaudissements, les Expos sont nés ! Gary Carter, Pedro Martinez, Felipe Alou, Youppi, les supporteur·rices, hot-dogs à la main, sont par dizaines de milliers au rendez-vous. Pendant vingt ans, c’est une véritable lune de miel. Mais en 1994, alors qu’ils sont au plus près des étoiles, tout s’effondre brusquement. Que s’est-il passé ? Sous la forme d’une enquête haletante, ponctuée d’images d’archives et d’entretiens avec les plus grands, Qui a tué les Expos de Montréal ? revient avec nostalgie sur l’histoire abracadabrante de cette équipe mythique partie beaucoup trop tôt. Préparez-vous, la fièvre est de retour en ville !

La vie de Coline (Blanche Gardin) part à vau-l’eau : après avoir arpenté le Pôle nord pendant des années, elle est de retour dans son Jura natal, en pleine crise existentielle. Lorsqu’elle repart chez ses amis Inuits, ses deux frères (Philippe Katerine et Bastien Bouillon) décident de partir à sa recherche. Sébastien Betbeder est de retour (l’improbable Tout fout le camp, Temps Ø, 2022, c’était lui), avec un film inclassable, à la croisée de la comédie et de la tragédie, du film d’exploration et de la chronique intimiste, de la mort et de la vie. Mettant à nouveau son humour pince-sans-rire à profit pour célébrer la communion humaine, il signe au passage un mémorable portrait de femme, poignant comme rarement.

Sepideh Farsi, cinéaste iranienne exilée à Paris, entre en contact avec Fatma Hassouna, jeune photojournaliste palestinienne. Leurs appels vidéo demeurent le seul lien possible avec Gaza. Fatma raconte sa vie assiégée, partage ses images, garde foi en la vie ; chaque coupure de réseau fait surgir l’angoisse, chaque connexion réussie, chaque réapparition réchauffe l’écran. Sepideh Farsi tire de leurs échanges un documentaire épistolaire incroyablement poignant qui donne l’expérience de la guerre, autant qu’un film peut prétendre à le faire, par le fond et par la forme. Le lendemain de l’annonce de la sélection cannoise de Put Your Soul on Your Hand and Walk, Fatima Hassouna fut assassinée avec sa famille dans un bombardement israélien. Demeure ce dialogue sensible et horrifiant, ce film vraiment nécessaire, incarnation rare du cinéma dans le temps présent.

Après avoir été présenté à Cannes et Annecy, le magnifique long-métrage d’animation de Félix Dufour-Laperrière (ARCHIPEL) arrive à Fantasia. Le film raconte l’histoire d’un groupe de jeunes militants qui prend les armes pour affronter une famille riche, espérant inspirer une rébellion. Leur désir d’entraîner un changement est fort, mais leur initiative est violente, viscérale, insupportable. Les choses ne se déroulent pas comme prévu, et une femme se voit hantée par le souvenir d’un être cher, revivant constamment les événements de ce jour fatidique, entremêlés à ses regrets et son sentiment de culpabilité. - En présence de Réalisateur Félix Dufour-Laperrière, Producteur Nicolas Dufour-Laperrière, et l'équipe du film

Gladys est une marginale flamboyante vivant en dehors de tous les cadres : pas de domicile, pas de papiers, pas de compte bancaire. Lorsque, par hasard, elle croise Eugénie, une ancienne camarade de classe devenue bourgeoise bien pensante et bien rangée, une complicité inattendue se tisse entre elles. Dans un ballet de dialogues piquants et de situations loufoques, Jérôme Reybaud signe une comédie décalée, à la fois tendre et cruelle, qui se garde bien de toute morale. Filmé avec une légèreté trompeuse, Un balcon à Limoges oscille entre théâtre à ciel ouvert et satire sociale, tournant en dérision les paradoxes politiques qui traversent la société française. Un feel-good movie doux-amer aux accents Nouvelle Vague, ponctué de vers d’oreille pop. Irrésistible !

Plongez sans vergogne dans l’histoire du théâtre la plus folle jamais contée : le Grand-Guignol, ces spectacles de l’extrême nés dans les bas-fonds parisiens à la fin du 19e siècle. Inspiré d’Émile Zola, né d’un arracheur de dents, précurseur du cinéma d’horreur (et des tendances gores à venir), le Grand-Guignol avait Anaïs Nin pour admiratrice. De même que le surréalisme s’en est imprégné, le prolétariat l’adorait et la bourgeoisie s’y encanaillait. L’art de la mixité sociale y était plus que jamais présent, du côté de performances grotesques, satiriques et contre-culturelles à souhait. Oubliez toute bienséance et ouvrez grands les yeux pour les rocambolesques histoires d’une monstrueuse autant que fabuleuse parade oubliée. Enivrement, rires et effroi garantis.

Chloé Cinq-Mars, bien connue des spectateurs de Fantasia, revient au festival avec son premier long-métrage, PEAU À PEAU. Explorant les horreurs silencieuses de la maternité précoce, le film ouvre sur un cri dans la nuit. Pénélope (Rose-Marie Perreault), une nouvelle mère aux prises avec le manque de sommeil et la dépression post-partum, se retrouve incapable de séparer le rêve de la réalité. Après avoir été témoin d'un vol à main armée violent dans un dépanneur, sa psyché déjà fragile commence à se fissurer. PEAU À PEAU est un thriller psychologique qui examine les conséquences physiques et psychologiques de la maternité. Alors que l'état mental de Pénélope se dégrade et que son manque de sommeil s'aggrave, le montage du film reflète sa fragmentation chaotique, décousue et agitée. Son isolement croissant et la pression des attentes maternelles la poussent à une descente vers la paranoïa et le désespoir, la menant à faire une série de choix discutables alors qu'elle lutte pour faire face à un traumatisme enfoui. - En présence de Réalisateur/Scénariste Chloé Cinq-Mars, Concepteur artistique Laura Nhem, Interprète Rose-Marie Perreault, Équipe du film Marie Belanger et Léna Mill-Reuillard