Mosaïco allie danse et numérique pour explorer la multiplicité dans la construction identitaire. Le danseur, avec ses diverses appartenances culturelles, apporte une richesse au groupe pour former une mosaïque interactive haute en couleur et en texture. Dans cette pièce, 5 interprètes issus majoritairement de la diversité culturelle appuient la thématique explorée avec un vocabulaire gestuel métissé et rythmique. Les mouvements des danseurs influencent une projection numérique en trame de fond : apparition/transformation/décomposition d’une mosaïque de textures, de motifs ou de mots au gré des gestes des interprètes.

À l’avant-scène de la danse européenne, la chorégraphe Sofia Nappi déploie son talent dans un récit initiatique au groove irrésistible, inspiré du célèbre pantin qui a bercé notre enfance. Avec son langage gestuel captivant et hyperdynamique, fusionnant la technique Gaga d’Ohad Naharin et l’exubérance d’Hofesh Shechter, la chorégraphe italienne Sofia Nappi enchante l’Europe. En italien, le mot « pupo » signifie à la fois « enfant » et « marionnette ». S’inspirant de Pinocchio, personnage emblématique en bois de Carlo Collodi, Nappi explore la transformation et le passage à l’âge adulte. Comment l’enfant naïf s’émancipe-t-il des influences extérieures? Comment découvre-t-il sa propre identité? Les sept membres de Komoco éblouissent par leur maîtrise technique et leur virtuosité, sur une bande-son envoûtante, allant de rythmes folkloriques à Chopin, rehaussée d’images évocatrices et d’éclairages tout en clair-obscur. Pupo invite à ne jamais oublier l’enfant en nous, ni le désir irrépressible de danser.