« Sciences Po 101, Traité d’insoumission à l’usage du vrai monde » est un spectacle drôle, émouvant et intelligent qui s’inspire entre autres de témoignages de politiciens, de journalistes et surtout de gens « ordinaires ». Peut-on encore espérer réparer le monde, ou bien tout est-il déjà foutu? Sur scène, Catherine et son acolyte, Vincent Massé-Gagné, fouillent les manières dont le peuple pourrait transformer son sentiment d’impuissance en une puissante boussole de sens qui nous éloigne de la peur et nous raccorde à nous-mêmes. Et ils se demandent s’il est possible, au travers des catastrophes aux nouvelles, des agendas remplis à ras bord et de la surcharge informationnelle ambiante, de renouer avec le désir de fabriquer un monde dont nous serions fiers. Durant la représentation, la nature interactive de la pièce permet au public de voter et de s’exprimer de diverses manières. Restera-t-il tranquillement assis sur son siège? Se soulèvera-t-il contre l'absurdité de ce qui se passe sur scène?

À son grand étonnement, une fleur se retrouve tout à coup dans les limbes, un lieu de distorsion étrange. Sa présence chamboule la quiétude d’une autre fleur au mode de vie reclus. Perturbée par la vivacité de sa nouvelle compagne, l’ermite devra trouver un moyen de s’affranchir de son hibernation émotionnelle, tandis que l’autre devra apprendre à composer avec cet environnement inusité. Les limbes seront-ils assez vastes pour que les deux fleurs cohabitent en harmonie ou est-ce que l’une d’entre elles devra céder sa place ? Objet artistique inspiré par la culture du meme et le brainrot (« abrutissement numérique »), bb fleur est une épopée singulière mettant en lumière l’importance des relations interpersonnelles dans un monde qui bascule de plus en plus vers le virtuel. Au carrefour du théâtre, de la danse et de la performance, avec une bonne dose d’absurde, le spectacle explore les pulsions, les désirs enfouis et les malaises inattendus. Il en résulte un voyage intime et sensoriel sur la quête de soi et la rencontre de l’autre. Un concentré d’humanité… incarné par des fleurs ! bb fleur est une création du Théâtre Fille Unique, fondé en 2021 par Marie Reid et Melania Maria Balmaceda Venegas, les deux interprètes du spectacle. Avec leur compagnie, ces artistes polyvalentes explorent un langage scénique audacieux et une esthétique éclatée. Leur travail aborde des thèmes existentialistes comme l’ennui, la solitude, l’amour de soi, le besoin de communauté et de reconnaissance, tout en privilégiant une démarche ludique et toujours surprenante.

Invité par Le Diamant à développer un nouveau projet de théâtre musical pour grand plateau, dans la lignée de leurs précédentes œuvres « Joue à Tom Waits » et « Kitchen Chicken », le collectif de Québec, L’orchestre d’hommes-orchestres, présente en première mondiale « La mémoire de ma mère ». Dans une chambre en fragments, des mémoires s’exposent et s’animent. Des objets familiers deviennent les détonateurs d’une cérémonie exubérante. Des voix chantent ce qui disparaît, ce qui reste, et ce qui résiste. Le chant du pic à tête rouge, les berges du Saint-Laurent, les histoires d’amour, la mémoire de ma mère, l’architecture vernaculaire, l’argent sonnant, les cartes routières, le silence; comment se dresser devant leur inexorable effacement? Mêlant musique et performance, « La mémoire de ma mère » est un espace mouvant où l’intime touche au collectif, où les fantômes s’invitent sans prévenir, où l’on célèbre, désire, regrette et recommence. Les performeurs jouent avec les traces du passé comme on invente un rituel, à la fois nostalgique et festif. Comme toujours, la musique est au cœur du geste. À l’image de la mémoire, qui accumule, conserve et tisse des liens parfois logiques, parfois fortuits, la proposition explore un répertoire très éclectique, où L’orchestre d’hommes-orchestres érige un théâtre-courtepointe tissé d’élans avec le désir d’embrasser nos legs à pleine bouche et de fêter ce qui advient.

Fallait pas dire ça … Surtout à quelqu’un de mauvaise foi ! Le duo emblématique formé de Guylaine Tremblay et de Denis Bouchard revient sur scène avec Fallait pas dire ça !, une comédie où répliques acérées et dialogues incisifs se conjuguent pour offrir une comédie haute en couleurs. Au cours d’une fin de semaine de vacances, Guylaine et Denis, un couple dans la soixantaine, ont une discussion très animée sur les problèmes et sujets de société auxquels ils font face aujourd’hui. Argent, politique, famille, GPA, chirurgie esthétique ou réseaux sociaux sont autant de sujets qui sont abordés.Dans cette comédie, cet échange de points de vue donne lieu à des répliques vives et spontanées et, … ils s’en donnent à cœur joie ! Qui peut dire quoi ? Quand ? À qui ? Et dans quelles circonstances ? Des petits mots du quotidien aux questions existentielles en passant par les secrets de famille, Guylaine et Denis n’ont de cesse de se contredire sur tout et son contraire !

Pièce de théâtre de marionnettes qui résume, de façon humoristique et parodique, l’univers de Batman. Après le succès de ses deux premiers spectacles LA SAGA DES ETOILES et HARRY PAPER, voilà que l’humoriste explore l’univers du plus célèbre des super héros (et son préféré depuis toujours) : le chevalier noir! M’A TU TOUTE COMPRENDRE ? Le spectacle parodie L’UNIVERS de Batman, il n’est donc pas nécessaire d’avoir une grande connaissance des comics ou des films. (mais c’est toujours cool d’y replonger avant de venir voir le show hihihi) TOUT LE MONDE CONNAÎT BATMAN! Tu peux aisément nommer 3 Super vilains qui ont pour ennemi juré la célèbre Chauve-souris… On suggère un dress code FILM NOIR comme si vous alliez à un bal donné au manoir Wayne en 1939

Ce soir, Brochant exulte, il a déniché la perle rare, un con de classe mondiale, François Pignon (Laurent Paquin), un fonctionnaire au ministère des Finances et passionné de maquettes en allumettes. Ce qu'il ignore, c'est que Pignon est passé maître dans l'art de déclencher des catastrophes. Récipiendaire du « César » du meilleur scénario original pour cette pièce, Le dîner de cons regroupe une distribution six étoiles où figurent Laurent Paquin, Normand D'Amour, René Simard, Pascale Montreuil, Gabrielle Fontaine (remplacement temporaire par Isabelle Giroux) et Bernard Fortin. Ce classique moderne de la comédie, a séduit, sur scène, des milliers de personnes à travers le monde. Une pièce à voir et à revoir!

La nuit qui suit le surprise-party du 35e anniversaire de Justine, organisé par sa blonde Élizabeth, s’annonce longue et chargée. Grande anxieuse pleine d’insécurités, Justine ne peut fermer l’œil. Elle insiste pour discuter, faire le point, tant sur des choses graves que sur des futilités. Mais, surtout, elle exige que sa conjointe lui donne ce qu’elle veut. La question n’est pas tant de savoir si Élizabeth cédera, mais bien si elle doit le faire.

Est-ce possible collectivement, de toujours réimaginer le monde, sans se fatiguer? Dans un sous-sol de centre communautaire, six personnes participent à une retraite transformatrice, appelée Camp de l’Imaginaire . Guidées par Kareste, la responsable de la retraite, elles s'entraînent pour résister au déterminisme du métro-boulot-dodo, qui amenuise leur capacité à ressentir la vie et à créer du changement. Sauf que cette retraite, censée durer un temps, s’étire et s’étire. À coup de jeux, de règlements et de processus horizontaux, le groupe s’attache à la vie collective, comme à un grand rêve fou, dont on souhaiterait qu’il ne se termine jamais…

Il a failli s’appeler Michelin. Sa sœur a empêché la catastrophe : « Ben voyons, c’est pas un pneu. » 40 ans plus tard, devenu metteur en scène et comédien, Michel-Maxime décide d’écrire sur sa famille. De la ferme familiale de Saint-Polycarpe aux scènes théâtrales, il existe un fossé que l’homme a décidé de franchir. Avec la simplicité d’un conteur qui s’efforce de faire la paix avec ses origines, il revisite les expériences qui ont façonné son identité, tout en partageant ses réflexions sur la masculinité, la santé mentale et l’homosexualité. « Michelin » parle avec humour et tendresse d’identité, de rêves, du temps qui passe, mais surtout, de l’amour d’une famille. Dirigé par Marie-Thérèse Fortin dans l’adaptation théâtrale de son roman-monologue, Michel-Maxime Legault joue le jeu des confidences avec un immense amour pour les siens dans cet exercice de lâcher-prise où l'humour grinçant côtoie l’émotion. Avec une grande maîtrise dans l’art du récit, il entrelace des anecdotes intimes et des observations sociales d’une grande finesse. « Michelin » nous rappelle que chaque famille, aussi imparfaite soit-elle, mérite d’être célébrée pour ce qu’elle est. Une ode à l’appartenance et à la différence, quand la ruralité croise l’hypersensibilité.

Cette pièce est étrangement de son époque, et ce bien qu’elle puise son essence dans une oeuvre du passé et situe son action dans un futur... assez futuriste. Ainsi, au IVe siècle de l’ère post-Google, les humains ont déserté la Terre et pris place à bord de Globotrons, qui sont en fait de redoutables vaisseaux nommés Couche-Tard, Québecor, Ashton, Yoplait et Midi-Six. Alors qu’une guerre commerciale sournoise et parfois barbare les oppose, une attaque imprévue ébranle celui que l’on surnomme le Prince, Luc de son prénom, à sa première journée à la tête de l’entreprise familiale. Entendons-nous, on plonge ici dans une comédie, dans l’absurde et le rire, mais tout en abordant des thèmes importants et tristement collés à l’actualité. L’Italien Nicolas Machiavel a écrit « Le Prince » au XVIe siècle sous la forme d’une lettre adressée au prince Laurent de Médicis. Il y prodigue des conseils politiques discutables, tels que « Il est plus sûr d’être craint que d’être aimé. » ou « Gouverner, c’est mettre vos sujets hors d’état de vous nuire et même d’y penser. ». La rencontre entre ces grands concepts machiavéliques et la belle folie des auteurs du Théâtre du Futur provoquent un moment de théâtre mémorable qui saura nourrir les discussions.