À 12 ans, Camille apprend qu’une tumeur s’est logée le long de sa moelle épinière. En un instant, son quotidien bascule. Son corps, en pleine puberté, lui échappe pour être confié aux mains d’une médecine imposante, masculine, opaque. Entre opérations et réadaptation, l’enfance cède brutalement sa place à une adolescence traversée de douleurs et de premiers fantasmes. Mais une fois le pire traversé, une question persiste : qu’est-ce que guérir, au juste? Adaptée de son recueil de poésie Dis merci , cette création signée Camille Paré-Poirier s’appuie sur une écriture impudique et teintée d’humour, où les souvenirs reprennent vie dans une langue vibrante. Grâce à une partition sonore haletante, la mise en scène de Laurence Dauphinais fait coexister sur scène l’enfant et l’adulte, nous immergeant dans un monde médical aussi sensoriel qu’envahissant. Dedans dehors trace les contours d’un corps transformé, tiraillé entre innocence et gravité, et d’une guérison qui rime avec métamorphose. La représentation du mercredi 22 octobre est suivie d'une rencontre avec l'équipe du spectacle.

La nuit qui suit le surprise-party du 35e anniversaire de Justine, organisé par sa blonde Élizabeth, s’annonce longue et chargée. Grande anxieuse pleine d’insécurités, Justine ne peut fermer l’œil. Elle insiste pour discuter, faire le point, tant sur des choses graves que sur des futilités. Mais, surtout, elle exige que sa conjointe lui donne ce qu’elle veut. La question n’est pas tant de savoir si Élizabeth cédera, mais bien si elle doit le faire.

Est-ce possible collectivement, de toujours réimaginer le monde, sans se fatiguer? Dans un sous-sol de centre communautaire, six personnes participent à une retraite transformatrice, appelée Camp de l’Imaginaire . Guidées par Kareste, la responsable de la retraite, elles s'entraînent pour résister au déterminisme du métro-boulot-dodo, qui amenuise leur capacité à ressentir la vie et à créer du changement. Sauf que cette retraite, censée durer un temps, s’étire et s’étire. À coup de jeux, de règlements et de processus horizontaux, le groupe s’attache à la vie collective, comme à un grand rêve fou, dont on souhaiterait qu’il ne se termine jamais…

Spectacle d’improvisation théâtrale de haut calibre, unique à chaque représentation. La Ligue d’Improvisation de Québec vous convie à un spectacle spécial hors-saison, où vos joueurs préférés et joueuses préférées remonteront sur scène pour un spectacle amical et survolté! Une soirée unique, festive et improvisée, pour prolonger le plaisir même en été.

Une fois c’t’une fille, comprends-tu? ... C’est l’histoire d’une fille qui pense que son histoire ne mérite pas d’être racontée. Est-ce que chaque histoire mérite d’être racontée? Mélodie St-Laurent croit viscéralement que la sienne fait partie de celles qui n’intéressent personne – surtout les années chaotiques de sa vingtaine, déchirée entre un père colérique et une mère soumise, entre une liaison amoureuse avec un homme marié à Paris et une relation conflictuelle qui l’amène jusqu’à New York. Surtout que, entre ses moments d’extase et de détresse (ses « hosties de montagnes russes appalachiennes », comme elle les appelle), Mélodie est habitée par un vide immense. Et si ses « hosties de montagnes russes appalachiennes » cachaient une réalité plus vaste que ce qu’elle peut percevoir? La pièce « Les Açores » utilise la poésie des mots et des objets pour brosser le portrait intime et cruellement universel de la naissance de l’amour-propre, de la formation de l’identité et du parcours parfois cahoteux, mais salutaire, vers l’acceptation de soi. - Traumavertissement : Cette œuvre traite de thèmes sensibles, notamment les violences faites aux femmes, les violences transgénérationnelles, ainsi que les états de détresse psychologique qui peuvent en découler. Certains passages peuvent heurter ou bouleverser.

Vincent, la quarantaine, va devenir papa pour la première fois! Avec Anna, sa conjointe, il a même déjà choisi un prénom. Ce soir, il va souper chez sa sœur et son beau-frère et dévoile au groupe le fameux prénom choisi. Mais c'est le choc! Apparemment, certains prénoms sont plus tabous que d’autres… S’ensuit un véritable chaos et le souper tourne au règlement de comptes. Dans cette comédie jouissive, les attaques fusent, les répliques acérées pleuvent, les révélations s’enchaînent, faisant imploser un clan qu'on croyait tissé serré. « Le Prénom » a déjà attiré 250 000 spectateurs et spectatrices en France, puis 70 000 au Québec, un succès largement dû à l’adaptation 100% québécoise qu'en a faite Maryse Warda et la mise en scène redoutable de Serge Denoncourt. C’est cette version qui est de retour sur les planches en 2024, avec une nouvelle distribution de haut calibre.

Une neuroanatomiste qui suite à un AVC perd son identité, une cinéaste queer qui utilise l’art comme un rituel mortuaire pour entrer en contact avec une photographe surréaliste oubliée, le premier homme au monde à avoir subi une greffe totale du visage. Trois récits de vie extraordinaire se mêlent dans cette performance basée sur des interviews et portant sur l’identité, la mort et la transformation. Le metteur en scène et réalisateur suédois Marcus Lindeen exploite aussi bien les possibilités du théâtre que du cinéma. Par le biais d’un vaste travail de recherche et d’interviews, il découvre des histoires spectaculaires venant du réel et les transforme en récits sensibles, complexes et poétiques pour l’écran et la scène.

Ce soir, Brochant exulte, il a déniché la perle rare, un con de classe mondiale, François Pignon (Laurent Paquin), un fonctionnaire au ministère des Finances et passionné de maquettes en allumettes. Ce qu'il ignore, c'est que Pignon est passé maître dans l'art de déclencher des catastrophes. Récipiendaire du « César » du meilleur scénario original pour cette pièce, Le dîner de cons regroupe une distribution six étoiles où figurent Laurent Paquin, Normand D'Amour, René Simard, Pascale Montreuil, Gabrielle Fontaine (remplacement temporaire par Isabelle Giroux) et Bernard Fortin. Ce classique moderne de la comédie, a séduit, sur scène, des milliers de personnes à travers le monde. Une pièce à voir et à revoir!

À son grand étonnement, une fleur se retrouve tout à coup dans les limbes, un lieu de distorsion étrange. Sa présence chamboule la quiétude d’une autre fleur au mode de vie reclus. Perturbée par la vivacité de sa nouvelle compagne, l’ermite devra trouver un moyen de s’affranchir de son hibernation émotionnelle, tandis que l’autre devra apprendre à composer avec cet environnement inusité. Les limbes seront-ils assez vastes pour que les deux fleurs cohabitent en harmonie ou est-ce que l’une d’entre elles devra céder sa place ? Objet artistique inspiré par la culture du meme et le brainrot (« abrutissement numérique »), bb fleur est une épopée singulière mettant en lumière l’importance des relations interpersonnelles dans un monde qui bascule de plus en plus vers le virtuel. Au carrefour du théâtre, de la danse et de la performance, avec une bonne dose d’absurde, le spectacle explore les pulsions, les désirs enfouis et les malaises inattendus. Il en résulte un voyage intime et sensoriel sur la quête de soi et la rencontre de l’autre. Un concentré d’humanité… incarné par des fleurs ! bb fleur est une création du Théâtre Fille Unique, fondé en 2021 par Marie Reid et Melania Maria Balmaceda Venegas, les deux interprètes du spectacle. Avec leur compagnie, ces artistes polyvalentes explorent un langage scénique audacieux et une esthétique éclatée. Leur travail aborde des thèmes existentialistes comme l’ennui, la solitude, l’amour de soi, le besoin de communauté et de reconnaissance, tout en privilégiant une démarche ludique et toujours surprenante.

« Le moment que je préfère quand je vais au théâtre, c’est celui-là: au tout début, quand on nous demande d’éteindre le cellulaire. On se coupe de nos notifications incessantes. On lève les yeux pour s’ouvrir à l’horizon. » Au fil des ans, l’animatrice, autrice et journaliste Émilie Perreault est aussi devenue « spectatrice professionnelle. » Avec La suspension consentie de l’incrédulité, la voilà qui se lance dans l’aventure scénique, montant sur les planches pour la première fois afin de dire à quel point elle voudrait… ne pas y être! « La suspension consentie de l’incrédulité » tire sa matière dans deux essais salués qu’Émilie Perreault a publiés (Faire œuvre utile et Service essentiel : comment prendre soin de santé culturelle). Elle y revisite divers spectacles marquants auxquels elle a assisté et les récits de gens croisés au fil de son CV de spectatrice. Mary Poppins y côtoie aussi bien Robert Lepage qu’Éric-Emmanuel Schmitt, alors que la musique de Patrick Watson ou les spectacles du Club des 100 watts ne sont jamais bien loin. « Le théâtre est un endroit où je vais prendre soin de moi. J’ai envie que les gens le voient un peu comme ça. Parce que souvent, la culture, c’est le truc qu’on fait à la fin de la semaine s’il nous reste du temps. Ce n’est pas vu comme essentiel. Alors qu’on devrait s’en faire des rendez-vous. Et moi, je pense que je suis la somme de ce que j’ai vu, de ce que j’ai lu. Chacune de ces œuvres façonne un peu la personne que je suis », expliquait Émilie Perreault au Devoir. Et vous, pourquoi êtes-vous ici?