De Shakespeare à Snoop Dogg: l’influence du cannabis dans l’art et la culture

Le cannabis. Le pot. Le weed. Cette herbe a influencé une foule de mouvements au fil du temps — comme une vraie muse. Aujourd’hui, on t’emmène avec nous faire un petit trip à travers certains d’entre eux.

Le cannabis dans la littérature et l’art

Commençons par le domaine des arts. Bien sûr, on pourrait débuter en parlant de ton cours d’arts plastiques au secondaire, mais on va t’épargner ça. Remontons un peu plus en arrière : aux années 60 et 70.

À cette période, les artistes commencent à expérimenter avec de nouvelles substances, dont le cannabis. Fumette après fumette, coup de pinceau après coup de pinceau, une nouvelle forme d’expression nait, inspirée par le pouvoir libérateur du cannabis sur l’esprit : le psychédélisme, avec ses couleurs vives et ses visuels surréels.

L’influence du cannabis sur l’art psychédélique est plus qu’évidente. Il suffit d’aller voir les œuvres du peintre américain Alex Grey pour s’en rendre compte. Tape « Cannabis Sutra » dans ta barre de recherche (ou copie-colle). Et ça, c’est juste un exemple parmi tant d’autres.

Avant Grey — bien avant Grey, même —, le cannabis aurait aussi inspiré un des poètes les plus célèbres de tous les temps : Shakespeare. 

En 2001, une équipe a analysé 24 de ses vieilles pipes à tabac. Et devine quoi? Ils se sont rendu compte qu’elles contenaient — entre autres — du cannabis. To smoke or not to smoke? Pour Shakespeare, on dirait bien que la question ne se posait même pas!

C’est tout dire du pouvoir de cette herbe pour stimuler l’imagination, puisque 400 ans plus tard, ses œuvres font encore parler d’elles.

L’influence du cannabis dans la musique et le cinéma

La peinture, la littérature, mais aussi la musique. Savais-tu par exemple que Louis Armstrong et Billie Holiday utilisaient le cannabis pour allumer leur créativité, improviser et créer de nouveaux beats fondés sur l’exploration? Eh oui, et les deux légendes du jazz ne se cachaient pas pour en parler.

C’est d’ailleurs pourquoi le weed est tant associé au jazz. Même chose pour le reggae, le hip-hop ou le country.

Bob Marley, Snoop Dogg, Cypress Hill et Willie Nelson. Le cannabis ne les a pas qu’aidés à rédiger des chansons thèmes sur Mary Jane, ils s’en sont aussi servi pour plaider en faveur de la légalisation de la plante et enlever les stigmates qui l’entourent.

« A lot of people smoke just to get by

Medically, physically, mentally, theoretically. » – Snoop Dogg, 420 (Blaze Up)

Le cannabis s’est aussi immiscé au grand écran dès les débuts du cinéma. Dans les années 30, des films comme Reeder Madness n’ont vraiment pas aidé la cause de cette herbe en la dépeignant de manière très négative. 

Mais plus tard, des longs métrages comme Easy Rider (1969) et Up in Smoke (1978) ont réussi à faire évoluer cette perception.

Aujourd’hui, la représentation du cannabis à l’écran est beaucoup plus variée et complexe. Pineapple Express (2008) continue 16 ans plus tard à nous divertir avec sa vision humoristique de la culture du cannabis, au même titre que Half Baked (1998) et The Big Lebowski (1998).

Les documentaires et les docuséries sont aussi devenus des moyens puissants pour discuter de la réalité du cannabis.

Au Québec, on pense à Origine Nature qui vient cette année de lancer une websérie en 4 épisodes qui mise sur l’éducation et la sensibilisation pour démystifier et, surtout, déstigmatiser le milieu du cannabis.

Au-delà des stéréotypes : le cannabis, un catalyseur de créativité intergénérationnelle

Ce petit retour en arrière de l’influence du cannabis sur la culture et l’art nous apprend que le weed n’est pas qu’un catalyseur de « trips de bouffe » ou de rires gloussants à la Beavis et Butt-Head.

C’est le compagnon silencieux des générations, celui qui nous invite à envisager l’avenir avec un esprit plus ouvert et curieux.