Les chercheurs estiment que près de 15% des personnes qui consomment du cannabis risquent de développer une dépendance. Ça fait du monde. Bonne nouvelle, on aurait peut-être trouvé une solution.
Des scientifiques sont à la recherchent de molécule qui pourraient bloquer naturellement les effets de l’activation de récepteurs aux cannabinoïdes. Ils ont trouvé qu’avec quelques modifications chimiques, la molécule appelée AEF 0117 parvient à bloquer spécifiquement les effets de la dépendance au cannabis, et ce, sans syndrome de sevrage.
L’étude publiée dans Nature Metabolism démontre que les chercheurs ont activé une sorte de casque émetteur d’ultrasons placé sur la tête de souris et de rats, pour stimuler une zone précise de leur cerveau, l’aire préoptique médiane. Tout au long de l’expérience, ils ont mesuré leur température et leur fréquence cardiaque.
First-in-human trials of a signaling-specific inhibitor of the #cannabinoid receptor-1, #AEF0117, shows that it reduces both self-administration and the subjective effects of #cannabis. Potential treatment for #CannabisUseDisorder? #addiction @NIDAnews https://t.co/5JxIgPJG55
— Jerome Staal (@NeuroStaal) June 9, 2023
Les résultats sont surprenants: la température diminue chez tous les rongeurs et la fréquence cardiaque baisse de moitié chez les souris. Soit les symptômes d’une hibernation, bien que ces animaux ne soient pas des hibernants. Selon les auteurs, si elle se révélait transposable à l’humain, cette technique pourrait permettre de limiter certains dommages chez les victimes de crises cardiaques et d’AVC.