Pas débile le mois de juin côté cinéma, mais tout n’est pas perdu. Les dinosaures revivent à Jurassic Park, incursion du côté des Beach Boys, des drogués en amour, des amours de Première Guerre mondiale, l’amitié vs la maladie, des raves, et un ours mangeur d’homme. Si ça te parle, c’est aussi le mois où Entourage prend la forme de long métrage, l’ours parlant Ted revient dans Ted 2, et tu pourras faire la connaissance de Max, un chien qui a fait la guerre. Pour notre part, on retient surtout les titres suivants.
La vie du Beach Boy Brian Wilson. Un film de Bill Pohlad qui a eu recours à Oren Moverman pour l’écriture du scénario (c’est à lui aussi qu’on doit le scénario de I’m Not There). Brian Wilson en deux époques. Paul Dano pour incarner le Wilson des années soixante, un Wilson en conflit avec les Beach Boys, voulant sortir le groupe de la surf-pop et ayant la volonté d'innover dans la conception d’un album, ce qui donnera Pet Sounds. En parallèle, John Cusack version Wilson des années 80. Homme à la psychologie instable, les années de gloire derrière lui, homme manipulé par son thérapeute (les cheveux de Paul Giamatti) et rencontre avec sa deuxième femme en devenir (Elizabeth Banks). (3 juin)
Des dinosaures 3D, Chris Pratt en éleveur de vélociraptors, Bryce Dallas Howard en scientifique responsable d'une manipulation génétique qui donne vie à un dinosaure monstre, qui va à son tour mettre tout le parc KO. Oui, le parc est ouvert depuis plusieurs années. Le professeur Malcolm nous avait déjà mis en garde contre ces manipulations génétiques qui ne peuvent que mal tourner. Espérons que l’attente ne nous fera pas regretter une suite des aventures de dinosaures comme le pourri Jurassic Park III. Mais avec une bande-annonce qui nous montre l’alliance des vélociraptors et des humains pour traquer le dinosaure inventé, difficile de croire que le film sera poche, right? Colin Trevorrow à la réalisation. (12 juin)
3. Heaven Knows What
Des histoires d’amour de drogués avec toute l’intensité, le déchirement, l’excès et autres déchets cumulés par les effets de l’héroïne. Regard direct et brutal, rien de cool quand tu sombres dans le creux de la drogue. Histoire vécue, écrite en roman par Arielle Holmes qui se prête au jeu d’interpréter son propre rôle à l’écran avec, comme paysage de fond, Manhattan. Film entre fiction et réalité réalisé par les frères Ben et Joshua Safdie qui te racontent ça à froid. (du 15 juin au 20 juin au Centre Phi)
4. Eden
Retour quelques années en arrière (années 90, début des années 2000). Les raves, tracé obligé dans le parcours d’une jeunesse qui veut vivre intensément. Musique techno, basse dans le tapis, on danse, on avale des pilules, on fait des drogues, on danse encore plus. Lendemain de party, mal de vivre, angoisse pesée par les consommations avalées, mais le quotidien rattrape et continue jusqu’à l’épuisement. Mia Hansen-Løve revient, après le très beau Un amour de jeunesse, raconter les différentes vies de ses personnages, le besoin de vibrer et ce qui reste après le party. (19 juin)
5. Güeros
Le Mexique en 1999, pendant les 292 journées de grève étudiante. Tomás va passer un peu de temps chez Frede, son grand frère. Frede vit comme un tout croche, avec peu de moyens et avec Santos, son coloc. Recherche d’un chanteur idole de leur père. Arrive une fille pour laquelle son coeur bat fort, Ana, représentante de premier front de la révolte étudiante. Frede fait la grève de la grève. Histoire sans histoire, on regarde le temps passer sur cette jeunesse aux airs blasés. Impression de ce que pourrait être un instant d’été à Mexico. Un film d’Alonso Ruizpalacios. (19 juin)
Film d’Alfonso Gomez-Rejon, remarqué à Sundance. Une école secondaire, deux adolescents, une fille malade. Greg (Thomas Mann) et Earl (RJ Cyler), deux amis de longue date. Pas les plus populaires de l’école. Passe-temps: réaliser des remakes de films cultes, versions pourries. Une nouvelle élève arrive à l’école. Rachel (Olivia Cooke), fille malade, leucémique. Naîtra de cette rencontre une amitié improbable. Histoire touchante, traitée avec humour et de manière intelligente. On s’éloigne de l’objet mélo à l’eau de rose que fut The Fault in our Stars. On va tous pleurer. (19 juin)
L’amour en Angleterre, au temps de la Première Guerre mondiale. Vera (Alicia Vikander), jeune étudiante qui aspire à devenir poète, entourée de ses amis qui seront envoyés à la guerre. Vera transformée en infirmière pour servir son pays. Jon Snow (Kit Harington) en soldat poète dans une guerre qui aura enlevé brutalement une partie de la jeunesse anglaise. WW1, d’un point de vue féminin. Adaptation de James Kent d’après une biographie de Vera Brittain. You know nothing, Jon Snow. (19 juin)
Thriller d’horreur style old school. Une randonnée pédestre qui tourne au cauchemar. Alex amène Jenn dans la forêt de son enfance pour lui faire découvrir les lieux, l’amener au lac. Un avertissement du garde forestier sur la présence d’un grizzly ne sera pas suffisant pour freiner l’ardeur des faux-aventuriers. En chemin, un guide forêt sexy (Eric Balfour) viendra troubler le calme du couple. Les égos masculins s’affrontent, les gens se séparent, on se perd en forêt (pas le choix) et le grizzly arrive. Le film devrait plaire aux amateurs du genre. L’acteur canadien Adam MacDonald se lance en réalisation pour essayer de te faire peur dans les bois. (26 juin)