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Top 20 films de 2012: Positions 10 à 1
Crédit: Parmi les coups de cœur de notre équipe, des films bouleversants, des mises en scène magistrales et des sujets aussi vastes et captivants qu’une histoire d’amour de longue date qui tire à sa fin ou qu’un leader de secte charismatique qui s’en prend à une âme déchue.

Comment s’arrêter sur les 20 « meilleurs » films de l'année? Nous préférons parler d’un « Top 20 » : une liste non exhaustive qui témoigne des coups de cœur de l’équipe. On y trouve des sujets aussi vastes et bouleversants qu’une histoire d’amour de longue date qui tire à sa fin ou qu’un leader de secte charismatique qui s’en prend à une âme déchue. On avait bien hâte de partager ça avec vous… Des heures de bon cinéma en perspective!

– Marine Anaïs, Michael-Oliver Harding, Sarah Lévesque, Dustin Segura-Suarez et Geneviève Vézina-Montplaisir

 

Voir aussi:
Top 20 films de 2012: Positions 20 à 11 
Les 10 meilleurs films québécois de 2012

 

10 
The Central Park Five
(Ken Burns and Sarah Burns) 
and How to Survive a Plague (David France) 
 
2012 was an incredibly prolific year for documentary. Two of the most powerful releases recount dark chapters in recent U.S. history where social (in)justice is concerned. The Central Park Five speaks to the racially charged climate of New York City in the ‘80s, where a shoddy police force, a sensationalistic press and a sloppy justice system expedited the (wrongful) convictions of five Latino and Black teens in the savage 1989 rape of a Caucasian jogger in Central Park. The filmmakers conduct a fascinating and thorough investigation into the matter, shrewdly tying the sordid story in with the prevailing political mood of the period. Lesson learned? It would appear not, as the men are still awaiting compensation for countless years spent behind bars and a lifetime of broken dreams. Just plain infuriating. 

How to Survive a Plague drops us smack-dab in the middle of AIDS activists’s life-or-death battle during the Reagan Eighties, with his administration unwilling to even acknowledge the epidemic. Required viewing for would-be activists looking to channel their political indignation in a productive way. This searing doc breezes through 10 years’ worth of archival material to paint a fascinating portrait of a courageous band of outsiders – the ACT UP advocacy group – who gained the upper hand in their war on AIDS by expediting the production of life-saving medication. (Michael-Oliver Harding)

 

9
5 Broken Cameras
(Emad Burnat et Guy Davidi)

Réalisé et narré par le fermier palestinien Emad Burnat, ce documentaire primé à Sundance fait état de l’escalade de l’occupation israélienne dans un village cisjordanien. Ce qui rend le film si percutant? Sa chronologie croisée. Père de quatre enfants, Emad documente l’invasion de sa terre en les liant à des dates clées de la vie de son fils Gibreel. Au fil des années, les caméras se brisent à force de balles et de bombes lacrymogènes. Malgré son arrestation et plusieurs blessures graves, Emad persévère et retourne sur les lieux des manifestations pour rendre compte de ce qu’il voit. Sa caméra devient le moteur de sa survie, le témoin de la colère d’un peuple et une leçon pour les générations futures. Un film aux faiblesses techniques empreintes d’un réalisme touchant, à voir pour saisir la crise palestinienne de l’intérieur. (Marine Anaïs)

 


Moonrise Kingdom
(Wes Anderson)

Le septième film du réalisateur de Royal Tenenbaums porte les marques distinctives de son créateur, amoureux d'histoires ludiques et farfelues ancrées dans une esthétique polie et soignée. Moonrise Kingdom, sorte de conte romantique, raconte l'histoire de deux pré-adolescents qui s'évadent durant l'été 1956 sur une île de la Nouvelle-Angleterre, une disparition qui bouleversera à sa façon la vie des habitants de cette petite communauté. Avec ce scénario cosigné avec Roman Coppola, Anderson se permet un charmant délire dans l'enfance féérique et magique où l'univers des possibles semble accessible à tous et à toutes. Le rythme poétique du film, qui ne recherche pas l'action mais préfère la création d'ambiances, lui a permis de se retrouver en compétition officielle à Cannes. Un film pour petits comme pour grands qui charme par son onirisme, son romantisme et son profond désir de s'évader du mondes des adultes. (Sarah Lévesque)

 

7
Searching for Sugar Man
(Malik Bendjelloul)

The power of documentary to debunk myths, reveal truths that are stranger than fiction and give second chances is fully explored in Swedish filmmaker Malik Bendjelloul’s inspired Searching for Sugar Man, about a ‘70s folk icon that would never be – until bootlegs of Rodriguez’s recordings cropped up in apartheid-era South Africa and songs like “Sugar Man” came to fuel the country’s political resistance. Bigger than Elvis in South Africa but completely unknown in his home country, two devout Cape Town fans set out to uncover the truth regarding the rumours that their musical hero would have committed suicide on stage some four decades earlier. I won’t say more, as Searching is best appreciated with as little context as possible. But I will say that the doc’s form – an enigmatic medley of archival footage, re-enactments and soulful mood pieces about Rodriguez’s hometown of Detroit – does justice to the musician’s unbounded creativity. (Michael-Oliver Harding)

 


Beasts of the Southern Wild
(Benh Zeitlin)

Quvenzhané Wallis. Get used to the name, as this phenomenal young actress steals your heart in every frame of this fantastical Sundance prizewinner by first-time director Benh Zeitlin. Wallis plays Hushpuppy, a five-year-old dreamer whose well-meaning but alcoholic dad disappears for days on end. Their ramshackle home is cut off from the rest of the world in the post-Katrina Louisiana swamplands, in an area she calls “The Bathtub”. When a huge storm threatens her community’s very survival and with her father’s health rapidly deteriorating, Hushpuppy sets off on an epic adventure to find her mother with a group of prehistoric creatures called ‘Aurochs’ that have escaped the melting ice caps. I could tell you that the film addresses issues of class divide, racial inequality or climate change, but that would be like arguing that Terrence Malick makes issue films. At its core, Beasts is rooted in the wildly imaginative world of our five-year-old protagonist. It may take a while to immerse oneself in this wistful, magic realism-infused vision, but the payoff is unlike anything else you’ll experience this year. (Michael-Oliver Harding)

 

5
Django Unchained
(Quentin Tarantino)

Le docteur King Schultz (Christoph Waltz) et l'esclave Django (Jamie Foxx) unissent leurs forces dans une quête sanglante d'argent, de liberté et d'amour. Ils croiseront en fin de parcours le pas très malin mais méchant monsieur Candy (Leonardo DiCaprio). On retrouve dans ce dernier film de Quentin Tarantino le même plaisir habituel où les actes de vengeance alimentent les passions avec cette envie de se lever de son siège pour taper des mains. Fidèle à son humour, il profite de la situation historique pour se payer la gueule des pré-KKK dans une séquence qui parle ridiculement du port de la cagoule (courte participation de Jonah Hill)… Beaucoup de violence et de sang, mais au-delà de tout ce mal, il y a la belle histoire d’amour. Le parfait divertissement des fêtes à ne pas voir nécessairement en famille. (Dustin Segura-Suarez)

 

4
Amour
(Michael Haneke)

Known for his manipulative and punishing ways (Caché, The White Ribbon), polarizing Austrian director Michael Haneke presents a surprisingly loving (although yes, unbearably horrific) exploration of lifelong partners doing their best to pass life’s final test with dignity. The excruciating, slow-burning decay of an octogenarian couple is handled with Haneke’s customary emotional restraint and clinical style. George (Jean-Louis Trintignant) feels powerless as his lifelong love Anne (Emmanuelle Riva) slowly fades away after suffering a stroke. We never leave their Parisian abode – which is progressively depleted of any colour or vibrancy – as the devoted George cares for the ailing object of his affection. It’s no doubt hard to watch, as this portrait of two people grappling with old age’s many setbacks – some humiliating, a few lethal, all wrenching – confronts illness, psychological interdependency and mortality with surgical precision. Both leads are so chillingly good that you’ll forget you’re watching them through Haneke’s unflinching lens. (Michael-Oliver Harding)

 

3
Holy Motors
(Leos Carax)

On passe une journée dans la vie de monsieur Oscar (Denis Lavant) qui travaille comme chasseur de têtes mais qui à l’opposé de tuer les gens, les fait vivre (ouais… weird de même). Il faut se laisser aller comme dans un trip et ne pas trop se poser de questions avec ce film. Monsieur Oscar passe de père de famille à itinérant, à personnage de jeu vidéo (à voir, la scène de l’accouplement 3D entre lui et une contorsionniste en latex précédé de lui effectuant seul les mouvements du personnage devant des obstacles), à amant déchu et à plus encore. Eva Mendes est belle et Kylie Minogue est touchante. Ça reste un objet étrange, difficile à décrire, mais qui reste à voir (surtout si t’es du genre à avoir trippé sur Enter the void). (Dustin Segura-Suarez)

 

2
The Master
(Paul Thomas Anderson)

Œuvre complexe et dense du grand Paul Thomas Anderson, The Master illustre les rapports troubles entre un vétéran de la Seconde Guerre mondiale souffrant de syndrome post-traumatique et un charismatique gourou. Librement inspiré de l’histoire du fondateur de l’Église de Scientologie, L. Ron Hubbard, ce film met en lumière des performances exceptionnelles de Joaquin Phoenix, troublé à souhait, et de Philip Seymour Hoffman, plus grand que nature. On sort déstabilisé de ce costaud tête-à-tête, mais également ravi de la sublime direction photo de Mihai Maimare Jr (À noter que le film à été tourné en 65mm). Du grand cinéma! (Geneviève Vézina-Montplaisir)

 


De rouille et d'os
(Jacques Audiard)

After the harrowing prison thriller Un prophète, Jacques Audiard continues his exploration of down-in-the-dumps characters and their need for human connection in this sublime melodrama. Stéphanie (Marion Cotillard), a killer whale trainer at a Marineland, finds herself strangely drawn to Ali (Matthias Schoenaerts), a brutish man she shares little in common with. After losing both legs in a horrific accident, she takes a liking to the man, whose daily grind involves fighting in back-alley rings to make ends meet. Cotillard delivers a career-defining performance as a lively spirit left to deal with the aftermath of a debilitating accident. Schoenaerts cements his status as cinematic revelation of the year. Audiard knows when to incorporate lyrical storytelling strands and when to exercise restraint. De rouille et d’os takes a number of unexpected turns where it could merely have settled for facile clichés about perseverance and redemption. The real tragedy is that France’s selection committee chose the crowd-pleasing but way more tug-at-your-heartstrings Intouchables to represent the country at the Oscars. (Michael-Oliver Harding)
Notre entrevue avec Matthias Schoenaerts

 

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