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Tuyaux-concerts: Fuck Buttons, LCD Soundsystem, Philémon chante

Surtout, habillez-vous chaudement dehors! Comment ça, pas question? Oui, oui, je sais qu’il fait 25 degrés au soleil, mais on n’est jamais trop prudent!

Je ne voudrais pas qu’il vous arrive la même chose qu’à moi, il y a trois ans, au moment de la dernière visite de LCD Soundsystem. Malade comme un chien, je fus. Une double défaite pour le champion casseur de rhumes que je prétends être. Streptocoques, staphylocoques, buzzcoques, oeufsàlacoques; amenez-les-moi, je vous trucide ça à coup de shooters d’échinacée et de ‘tite tisane achetée dans le quartier chinois! Qu’est-ce qu’un petit bras dans le front quand on a la santé?

Reste qu’il y a trois ans, j’ai perdu la bataille. Déterminé que j’étais à aller prendre Someone Great en pleine figure – ah, quelle chanson! –, j’ai tout de même rampé jusqu’au Spectrum, tenté de rester debout et d’apprécier le show… Peine perdue! Moi qui quitte rarement un concert avant la fin, et ce, même lorsque je m’emmerde, j’ai dû rebrousser chemin. Incidemment, ce serait aussi mon dernier show au Spectrum (RIP).

Donc, habillez-vous chaudement: LCD Soundystem est de retour le 24 mai au Métropolis, avec Holy Ghost en première partie. Il se pourrait bien que ce soit la dernière visite du clan à Montréal, le leader James Murphy ayant clairement annoncé son intention de dissoudre le groupe après This is Happening, le nouvel album du groupe, lancé cette semaine. À moins, évidemment, qu’on nous fasse le coup d’une «tournée d’adieu», à la Kiss, étendue sur des décennies…

Toutes ces réponses
La techno, c’est chouette; l’électro, l’ambient et le noise aussi, mais le meilleur genre reste encore le «toutes ces réponses». En cette matière, le duo anglais Fuck Buttons (en photo) excelle. Après être venu nous présenter Tarot Sport, son fort bon deuxième opus, l’automne dernier, le voici déjà de retour ce jeudi 20 mai, au Il Motore. Ces messieurs font des choses pas catholiques (et pas cathodiques) avec leurs laptops. Hounds of Hate en première partie.

Vendredi le 21 mai ressemble à un livre dont vous êtes le héros, avec deux parcours possibles, dépendant de vos inclinaisons du moment. Si vous filez mollo, il y a lieu de débuter sa soirée aux Chérubins (6386, St-Hubert, en haut du défunt Zoobizarre) pour le lancement du nouvel album du beatmaker de Québec, Maxime Robin. Sorte de Poirier avec un chandail des Nordiques, Robin publiait cette semaine Mondrian Owns Geometry, l’opus en question, gratuitement en ligne, et il soulignera la chose avec deux prestations, à 20h30 et 23h. On nous promet aussi des projections (à ne pas confondre avec de la projection, quoiqu’il y en a toujours un peu quelque part, hélas).

Ensuite, si vous êtes en mal de mélodies, la chanteuse américaine (et ex-Jealous Girlfriends) Holly Miranda s’arrête au Savoy, avec l’excellente formation locale Braids en première partie. Il restera probablement juste assez de temps pour filer ensuite à la Casa del popolo, où Eluvium, le projet de l’Américain Matthew Cooper, vient présenter son nouvel album, Similes. Intéressante rencontre des univers folk et ambient en perspective. Julianna Barwick ouvre.

Ouais, bon, tout ça manque un peu de rock. Si la carence se fait sentir, il faut alors se diriger vers l’Esco, en fin de soirée, où les Dirty Tricks donnent l’un de leurs deux concerts de lancement du EP Double Vision. Double vision, double concert… Vous pigez? Premier le 21, avec Femme en première partie; second le lendemain, 22 mai, toujours au même endroit, avec cette fois The Peelies en lever de rideau.

Un 22 mai décidément sous le signe de la scène locale, puisque la seule autre escale possible, ce soir-là (à moins que Gregory Charles ne soit votre truc), est le Divan orange, pour la rentrée montréalaise de l’auteure-compositrice Martine Groulx, alias Camaromance. Le combo prog-pop Darling Demaes réchauffe la salle.

Fast forward au mardi 25 mai, encore une fois guidé par l’étoile locale. Que la chanson soit ou non votre truc, on vous suggère fortement le lancement de Philémon chante, à la Casa del popolo. Quelque part entre Pierre Lapointe et Jeff Buckley, Philémon Bergeron-Langlois propose une chanson romantique et aérienne riche, poétique et atypique. Le jeune homme y célébrera le baptême d’un premier effort enregistré à Cuba, intitulé Les Sessions cubaines, dont on risque de beaucoup entendre parler au cours de l’été… and beyond!

Il faudra tirer à la courte paille entre ça et un programme électro-punk rien de moins qu’alléchant au Belmont: les Cougarettes, Pom Pom War et Automelodi s’y partagent la scène, avec DJ Cherry Cola aux tables tournantes. Nom d’un synthé en colère, Batman!

Un incontournable? LCD Soundsystem, le 24 mai au Métropolis.