Simon Rumley: de Larry Clark à Wes Craven avec son nouveau film à Fantasia
Geneviève Vézina-MontplaisirLe cinquième long métrage du réalisateur britannique Simon Rumley a de quoi
surprendre. Remarqué au festival de Rotterdam et à South by Southwest (SXSW), Red White & Blue commence tout bonnement comme un film de Larry Clark et se termine dans un crescendo de scènes d’horreur qui n’a rien à envier à celles de Wes Craven.
Après avoir flirté avec la jeune culture londonienne des années 1990 dans ses films Strong Language, The Truth Game et Club le Monde, Simon Rumley a séduit les spectateurs d’une quarantaine de festivals en 2006 avec son film The Living and The Dead, inspiré du combat de sa mère contre le cancer.
Était-ce un film d’horreur ou non? Les débats suscités par ce film ont enchanté le réalisateur qui a voulu déstabiliser son public à nouveau. «J’ai voulu explorer des voies différentes, mais délibérées, de tuer quelqu’un, en voulant me distancier du tueur maniaque à la tronçonneuse», souligne le cinéaste.
ÉTUDE DE PERSONNAGE
Red White & Blue met en scène Erica (Amanda Fuller), une jeune femme qui trompe l’ennui en s’envoyant en l’air, et dont la triste vie sera chamboulée par un nouveau venu (Noah Taylor) dans la maison de chambres où elle crèche, à Austin. Lors d’une soirée bien arrosée, elle partagera son lit avec trois amis (Marc Senter, Patrick Crovo, Nick Ashy Holder). C’est alors que tout va basculer pour les protagonistes.
«Mon film débute avec une véritable étude du personnage d’Erica, explique Simon Rumley. Souvent, les personnages des films d’horreur sont des ados dans une forêt qui se font massacrer par un fou furieux. J’avais envie de faire un autre genre de film, dans lequel le public allait avoir le temps de développer un sentiment d’empathie avec le personnage principal, pour qu’ensuite l’effet d’horreur soit encore plus puissant.»
Le réalisateur confie avoir un faible pour les films de genre depuis son adolescence, avouant du même souffle qu’il existe autant d’excellents films d’horreur que de navets. «Ce qui est intéressant avec les films de genre, c’est qu’ils poussent les limites de l’acceptable», affirme celui qui craque pour les films de genre japonais.
Red White & Blue | 21 juillet | En présence du réalisateur
Théâtre Hall de l’Université Concordia | 1455, De Maisonneuve O.
fantasiafest.com