Gasbar: Carburant pour votre foie

Si j’étais menteur, je vous dirais que j’ai vu Gaz Bar Blues et que ce film a changé ma vie. Si je n’étais pas aussi franc, je vous dissimulerais ma dyslexie passagère et vous ne sauriez nullement qu’à ma première lecture du nom de ce nouvel établissement montréalais, j’avais lu «Gaspar».

 

Mais c’est bien du Gasbar dont il est ici question. Un endroit où il fait bon s’abreuver, si l’on en devine les intentions derrière le nom. Un endroit où les filles sont en robe, et où les garçons sont souvent musclés, chemisés et tatoués. Un endroit à la clientèle typique du secteur, quoi. Qui n’a jamais marché sur Saint-Laurent, entre Prince-Arthur et Sherbrooke, en se demandant si les jeunes filles vêtues de trois centimètres carrés de tissus qui peuplent les files, devant les clubs, n’allaient pas souffrir de pneumonie dans les jours suivants?

 

Talons hauts, mini-jupes, Ed Hardy, filles qui dansent sur le bar, Dom Rebel, succès cheesy de l’heure: rien de neuf sous le soleil, mais rien de désagréable non plus. Il faut croire que la formule plaît à une certaine clientèle, puisque l’endroit est souvent plein à craquer. Si vous aimez les rencontres sans complexes, les filles aux moeurs floues qui font semblant de ne pas se rendre compte de leur upskirt, ou les gars amateurs de gros chars et de téléréalité, le Gasbar deviendra rapidement votre endroit favori.