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On connait Romain Gavras pour les clip de Justice et de M.I.A. qui ont fait jaser, jaser, jaser. Avec son premier long-métrage, le réalisateur nous entraîne dans le Nord de la France, qui ressemble à Douvres au mois de mars, où il filme la quête de deux héros déchus, condamnés, désespérés… et roux.
Au son de la géniale bande originale signée SebastiAn, les deux hommes, personnifiés par les solides Vincent Cassel et Olivier Barthelemy, filent. Vers quoi? Ça dépend de qui…
Coscénarisé avec Karim Boukercha et coproduit par 120 Films, la société de production de Cassel, qui a quand même beaucoup de guts pour jouer dans un récit aussi pété, Notre jour viendra, c’est de la rage, du désespoir, de la violence, du sexe, de l’humour ainsi que de l’ambiguïté à fond la caisse. Et puis une belle caisse aussi: une Porsche rutilante rouge au volant de laquelle le duo roule vers l’Irlande, terre promise. Pour ce qui est des armes, le plus jeune trimballe… une arbalète. Ben quoi? Il a toujours rêvé d’en avoir une.
Ce n’est pas gentil, ce n’est pas tendre et ce n’est surtout pas très optimiste, mais, comme le souligne Gavras-fils lui-même, il y a quelque chose d’incroyablement romantique dans ces paysages dévastés, ces faciès grossiers de «gens ordinaires», cette relation ambivalente entre le jeune homme qui se cherche (une vie, une orientation, une cause) et le plus vieux, psychiatre qui a plus d’une bibitte dans sa tête.
Voilà sans conteste un des films les plus délicieusement étranges et excitants qu’on ait vu depuis longtemps…
Le 19 octobre à 21h15 au Quartier Latin
En présence de Romain Gavras
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