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Le tandem rock Ponctuation confirme son statut de groupe à surveiller avec un nouveau EP

Le duo de Québec Ponctuation, formé des frères Grille (chant et guitare) et Max (batterie), est un autre parfait exemple du phénomène «à peine arrivé, prêt à décoller». Apparu avec au printemps avec un EP-cassette, il ne donne nullement l’impression de débuter. Lors de la dernière édition de Pop Montréal, on a vu un groupe plein d’assurance, maîtrisant à la fois le verbe (franco, bien sûr) et la dynamique du rock minimaliste à deux; un pied dans la tradition sixties, l’autre dans un psychédélisme bien intemporel.

Sitôt les présentations faites, il ressurgit déjà avec un second EP, Lèche-vitrine, dont la parution sera soulignée ce jeudi avec un concert au Quai des brumes. On en a profité pour poser à Grille  quelques questions et pour voir comment il réagit aux farces plates. Il est poli.

Encore un duo guitare-batterie? Y a-t-il encore quelque chose de neuf à rajouter dans cette formule ou on s’en fout et là n’est pas le but?
Personnellement, je ne crois pas que la musique se définisse vraiment par le nombre de musiciens dans la formation qui la joue. Si c’était le cas, on pourrait dire à propos d’un bon paquet de bands: «bon, encore un autre quatuor». À la rigueur, la formule duo à été pas mal moins vue que le quatuor ou le quintette. Cela étant dit, on a fait un duo simplement parce qu’on avait du fun comme ça et on ne sentait pas le besoin d’ajouter d’autres membres. On n’a pas la prétention de trouver notre formule originale, mais je crois pouvoir dire qu’elle est authentique et sentie.

Vous êtes vraiment deux frères ou apprendra-t-on dans quelques mois que vous avez déjà été mariés?
Non, on est vraiment des frères … (Désolé, j’ai pas trouvé de joke à faire avec les White Stripes.)

Jim Corcoran, qui se tutoie depuis déjà longtemps, sait point d’exclamer et trait d’unioner. Vous, que savez-vous faire (point d’interrogation)
Max est capable de rester avec la même fille plus que trois ans et moi, je me débrouille pas pire dans la cuisine, tant que c’est pas de la bouffe indienne.

La première fois qu’on vous entend, on pense instantanément aux Breastfeeders. C’est accidentel ou y a-t-il vraiment une influence?
Pour être franc, je ne connais pas grand-chose des Breastfeeders. Shame on me. Je les ai déjà vus en spectacle une ou deux fois, mais je n’ai jamais écouté leurs albums attentivement. Je peux comprendre la comparaison, toutefois. C’est sûr qu’en essayant d’actualiser les 60’s, en français en plus, il y a des chances pour que ça se ressemble. Je le prends toutefois comme un compliment. Pour ce que j’ai vu en show, ça rentrait en sale.

J’ai ouï dire que Max jouait de la batterie depuis peu de temps. Comment fait-il pour que ça paraisse aussi peu?
Max joue depuis à peine trois ans. Je pense que sa mélomanie lui a conféré un sens du rythme instinctif. Aussi, le fait qu’il ne joue seulement ce qu’il maitrise vraiment aide peut-être à donner l’impression qu’il joue depuis plus longtemps. Quoi de plus pathétique que d’essayer de jouer quelque chose que l’on ne maîtrise pas?

Vous avez commencé sur les chapeaux de roues en lançant deux EP en moins d’un an. Serez-vous aussi prolifiques en 2012?
C’est sûr qu’on sort soit un autre EP, soit un album cette année. Possiblement un split, aussi. On a constamment des tounes en chantier et à deux, on ne se casse pas trop la tête avec les arrangements. En fait, on aurait probablement sorti un autre EP cette année si je ne complétais pas un baccalauréat en musique en même temps. Ça me gobe pas mal de temps, mais je sens que ça apportera beaucoup à mes projets musicaux subséquents.

Ponctuation
8 décembre | Quai des brumes
4481, Saint-Denis
avec Le Monde dans le feu et Phil Console
ponctuationponctuation.bandcamp.com