Le glam, c’est comme la politique ou les galas: idéalement, on s’en passerait, mais il semble que leur place dans le monde ne soit plus négociable, donc on fait avec. Dans le genre britpop grandiloquent, mieux vaut donc encore s’attarder à ce quatuor londonien qu’à Muse, mettons. Avec ce deuxième opus, The Big Pink poursuit dans la lignée du salué premier A Brief History of Love (2009). La facture est froide, lustrée et nappée de claviers douteux («Give it up» et ses samples fromagés rappellent le Duran Duran de «Come Undone»), mais ses compositions sont bien ficelées et son univers est intrigant. D’un côté, le groupe marche dans la tradition britpop de Suede et The Verve, mais de l’autre, il semble piger dans une simplicité indie-pop plus américaine. «Hit the Ground» n’est pas sans évoquer The Shins et «The Palace» déploie un refrain très Weezer. Pas mal.