«Plus jamais!» lance Camille Jacques à propos des quatre années de silence écoulées depuis l’album Velour Brigade.
Le combo montréalais aRTIST oF tHE yEAR, qui assène son disco électroïde déjanté depuis maintenant près de douze ans, n’a jamais été en dormance, mais en cours de route depuis le dernier album, la réalité a rattrapé les paillettes et les perruques… Départ du compère de longue date Nathaël Duhaime, réalignement de tout l’aspect business du groupe, créations non concluantes (menant ultimement vers des projets secondaires encore embryonnaires), travail sur l’album d’un associé du groupe, le chanteur Franky Selector…
Bref, les deux piliers du groupe, Jacques et David Richard (joints en concert par Selector et le batteur Louis Coutu), ont dû refaire le plein de fournitures de party.
uP yOURs, nouvel album paru début mai sur la nouvelle étiquette autogérée The Good People Records, annonce que le troupe est prête à retrouver ses costumes. Ce qu’il fera ce soir lors d’un concert de lancement au National.
«Avec celui-là, on a vraiment voulu aller plus du côté de ce qu’on est live. Y’a davantage de morceaux joués pour vrai, on a moins tout découpé», indique Jacques par rapport au nouvel opus. Traditionnellement, AOTY découpait puis recollait les pistes enregistrées de manière à épicer son disco électronique. «On avait envie de garder les basslines telles qu’elles avaient été jouées, incluant les erreurs, parce que des fois, c’est l’fun de même. Il y a encore du découpage, mais c’est moins à l’avant-plan.»
Idem pour la facture sonore, calibrée ce coup-ci pour être plus chaleureuse et, aux dires de Jacques, «moins agressante». «Pendant un bout, le but, c’était vraiment de faire mal aux oreilles du monde. C’était vraiment ça. Ce qui est étrange, puisque notre but, c’est de faire danser les gens. Pourtant, on cherchait à leur arracher les tympans. On s’est dit que la joke avait assez duré.»
Hormis ces changements de paramètres, uP yOURS reste du aRTIST oF tHE yEAR typique: entraînant, dansant, piquant. «Ce groupe-là, c’est vraiment un prétexte pour se défouler sur scène, se péter la face, se rentrer dedans et tout faire exploser. Si un jour on veut faire autre chose, ça va changer de nom», assure Jacques.
Les pitreries qui ont fait la renommée d’aRTIST oF tHE yEAR ne se limitent apparemment pas à la scène. «Je peux te dire qu’il y a des pistes qui ont été chantées tout nu. Quand on trouve que l’atmosphère est trop sérieuse, y’en a toujours un qui arrive avec un déguisement ou quelque chose du genre», relate Jacques.
«Ça n’est pas comme ça tous les jours, mais ça fait partie de notre trip de vieux chums. L’idée, c’est toujours de pousser le bouchon un peu.»
aRTIST oF tHE yEAR
1er juin | Le National
1220, Ste-Catherine E.
avec Payz Play Supa Deejayz
artistoftheyear.ca