Des maillots de bain made in Montréal: des jeunes designers se lancent à l’eau
Geneviève Vézina-MontplaisirIl y a bien la nouvelle Plage de l'Horloge du Vieux–Port qui nous permettra de nous faire dorer près du fleuve cet été, la plage d’Oka qui continue de faire des adeptes, et les piscines publiques de la métropole qui ne se désemplissent pas. Cependant, il faut bien se l’avouer, Montréal ne fait pas le poids avec les grandes capitales de plages comme Rio, Miami et L.A., où la culture du maillot est reine.
L’absence de sable fin et d’eau turquoise du paysage montréalais n’empêche toutefois pas certains designers locaux de s’en inspirer pour créer des maillots. Même si le Québec ne connaît que deux petit mois de chaleur par été, Julie Morin-Dumais et Émilie Mantovani ont décidé de se spécialiser dans le maillot de bain.
June Swimwear
La première est tombée amoureuse de la beach attitude après un séjour en Australie. À son retour de voyage, Julie a décidé qu’elle se lançait en affaires et qu’elle allait fabriquer quelque chose qui la rapprocherait de l’océan! Avec le coup de pouce de La Fondation du maire, elle a créé June Swimwear, une ligne de maillots inspirée par le streetwear et le surf. Ses compétiteurs? Les Roxy et Billabong de ce monde!
«Il n’y pas de produits québécois dans cette niche-là, et je crois qu’il a de la place pour d’autres entreprises aux côtés de SHAN et de Lili-les-Bains qui possèdent leur propre clientèle, croit Julie, dont les maillots sont entre autres vendus chez Unicorn et Solo Échantillons. Les Québécois aiment le soleil, aiment voyager et ils sont de plus en plus enclins à acheter «québécois». Montréal est une ville de mode et les Montréalaises aiment acheter des produits originaux et de qualité. Alors, pourquoi pas des maillots?»
Maillots Made in Montreal
Émilie Mantovani, elle, insatisfaite de ce qu’elle trouvait dans les boutiques, s’est lancée avec sa cousine Anne Faucher dans l’aventure du maillot haut de gamme pour fonder MarinaMarina.
«J’en avais marre des imprimés hawaïens! Je trouvais que ce qui était en magasin, était du pareil au même», affirme celle qui décrit sa ligne comme «des maillots d'un chic naturel et sans prétention».
MarinaMarina semble d’ailleurs être la preuve qu’il y a de l’intérêt pour les bikinis faits ici car ceux-ci sont maintenant vendus chez Simons.
MarinaMarina
«Même si au Québec, la saison estivale est courte, il y a toujours une place dans le monde où c’est l’été!, affirme Émilie. Le plus difficile, c’est de se faire connaître, car on n’a pas les même moyens financiers que les grosses entreprises. Sur la scène mode montréalaise, il y a beaucoup de designers de vêtements, mais pas beaucoup de designers de maillots, alors je crois qu’on a notre place.»
Le maillot étant un créneau particulier, Julie et Émilie s’entendent pour dire qu’il faut être passionné pour décider de s’y lancer. Cependant, elles croient que le côté festif et relax de la métropole et de ses habitants pourra peut-être les aider à inculquer la culture du bikini Made in Montréal aux Montréalaises. Il ne faut également pas l’oublier, Montréal est une île!