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Critiques CD: Deep Time | Deep Time

Un temps connu sous le nom de Yellow Fever, ce duo d’Austin, au Texas, existe depuis près d’une dizaine d’années maintenant et il est grand temps qu’on le découvre! Ses penchants post-punk, jazz, math-rock soul et pop le mènent loin des tendances en vogue et vers un son bien intemporel qui a le piquant des Breeders, le stoïcisme de Stereolab et le dynamisme complexe de Gang of Four. Son assortiment de riffs angulaires et d’orgue contemplatif, mêlé au chant neutre et d’apparence figé de Jennifer Moore, semble froid au premier abord, mais l’envolée tribale de «Coleman», les mélodies efficaces de «Clouds» et de «Gold Rush» ainsi que le passage instrumental enlevant de «Horse» ont tôt fait de changer cette impression. Sans être candidat à l’album de l’année, Deep Time est un de ces albums de rock oblique bien faits, garni de charmes cachés, qu’on sait qu’on aura du plaisir à réécouter à long terme.