La St-Valentin, c’est comme une grosse gonorrhée : c’est tough à ignorer.
Honnêtement, j’ai tout fait pour éviter le sujet toute la semaine, mais chaque jour, quelque chose m’y ramenait. On se fait toujours bombarder de partout à l’approche de cette fête maudite. Année après année, les mêmes personnes clichées reviennent inonder notre fil facebookien.
Dans les matchés, il y a…
… La blonde qui veut montrer que son couple de flasheux va fêter ça pas mal plus que toi.
… Le dude très mononc’ qui dit qu’il fête ça juste pour sa blonde (et surenchérit en disant que ça va lui coûter cher).
Du bord des célibataires, il y a…
… Le déprimé qui planifie tranquillement son suicide en public.
… La revendicatrice qui dénonce que c’est une fête commerciale et qu’elle est beaucoup plus heureuse que n’importe qui de matché.
« Je suis PARFAITEMENT satisfaite avec mon énorme dildo noir qui m’écartèle comme un spéculum de baleine ! »
J’ai toujours trouvé stérile cette espèce de rivalité entre matchés et célibataires à savoir qui a la meilleure vie entre les deux. C’est pourtant simple : c’est toujours les plus heureux qui gagnent. Et comme on le sait déjà, c’est possible d’être heureux OU misérable d’un bord ou de l’autre.
Mais bon, on s’entend que si tu commences ta fête de l’amour avec un amoureux que t’aimes lover, tu pars avec une longueur d’avance. Pour les célibataires, c’est clairement plus tricky. Le spotlight est pas mal plus fort.
C’est un peu comme être au milieu d’un gros centre d’achat plein de monde et il y a quelqu’un qui te pointe en criant dans un mégaphone « TOI, T’ES TOUT SEUL, HEIN, GROSSE PLOTTE ! »
Tough de savoir comment réagir.
« Non, ben… Oui, mais… C’est pas si pire que ça, là. »
Peu importe ce que tu vas répondre, ça va sonner parfaitement faux. Si t’es de bonne humeur, t’es pathétiquement hypocrite. Si t’es bougon, t’es pathétiquement pathétique.
En vérité, t’as souvent juste hâte que ça passe. T’essaies de ne pas être trop nostalgique des souvenirs du passé. (Et tu slaques le Avec Pas d’Casque).
En dernier recours, il y a toujours le refuge dans la porn en attendant que la tempête de luv passe. Une belle date avec toi-même. De toute façon, tout le monde sait que la porn clenche la Saint-Valentin.
1. Sur ta chaise d’ordi, il n’y a jamais de pression.
2. La porn est disponible tous les jours de l’année.
3. Même si t’es le seul qui ne fourre pas dans la gang, tu ne te sens pas trop exclu.
Et si t’es assez chanceux pour être dans la gang des heureux, eh bien garde don’ ton trop-plein de bonheur pour la face de ta Valentine.