Passé cet âge, vous avez sûrement perçu son onde de choc. Dans un cas comme dans l'autre, Ken Stringfellow est un chaînon manquant du rock qu'il vaut la peine de connaître.
À la tête des Posies (toujours en activité sporadique), avec Jon Auer, il a créé un indie-pop grungy qui a fort bien passé le test du temps. C'est d'ailleurs avec eux qu'il est venu pour la dernière fois à Montréal, au milieu des années 2000.
Surtout actifs au début des années 90, les Posies n'ont jamais connu le succès de Nirvana et consorts, mais leur noise-pop sophistiqué n'en a pas moins influencé plusieurs. Death Cab for Cutie, notamment, cite le groupe parmi ses principales influences. Il faut connaître l' album Frosting on the Beater (1993).
Si les Posies ont ralenti le rythme, c'est entre autres parce que Stringfellow est devenu occupé avec un petit groupe nommé R.E.M., dont il n'a jamais été membre officiel, mais qu'il a longtemps accompagné, en tournée comme en studio.
Il a également retrouvé Jon Auer dans une version reformée du légendaire groupe jangle pop des années 70, Big Star, jusqu'au décès de son leader, Alex Chilton.
En parallèle à tout cela, Stingfellow a un CV extraordinairement varié. Il a accompagné le groupe punk Lagwagon en tournée et joué avec les piliers hardcore White Flag. Dans les années 80, il a joué avec le combo jam-rock Sky Cries Mary(!). Il a également endisqué avec The Minus 5 (l'autre groupe de Pete Buck de R.E.M.), The Disciplines, Chariot, Saltine et bien d'autres.
C'est toutefois son travail solo qui le ramène à Montréal. Maintenant basé en France, d'où son épouse est originaire, Stringfellow lançait tout récemment Danzig in the Moonlight, un album fort éclectique qui fait suite à l'excellent Soft Commands (2004).
Le musicien l'a enregistré en compagnie de musiciens néerlandais, américains et indiens, entre autres.
Ken Stringfellow
18 février | Casa del popolo
4873, St-Laurent
avec Ari Sunshine et Adrienne Pierce
kenstringfellow.com